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Clichy-sous-Bois : non lieu pour les policiers mis en cause dans la mort de Zyed et Bouna

Les deux policiers jugés en correctionnelle pour "non assistance à personne en danger" après la mort de deux adolescents fin octobre 2005 à Clichy-sous-Bois, ont bénéficié d'un non-lieu. Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, sont morts électrocutés dans le transformateur EDF dans lequel ils avaient trouvé refuge, alors qu'ils étaient poursuivis par la police. Leur décès a été le déclencheur des émeutes de novembre 2005.
Article rédigé par franceinfo
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Le non-lieu est donc confirmé. La cour d'appel de Paris a suivi l'avis du parquet, et a confirmé l'ordonnance déjà rendue en octobre dernier par des juges de Bobigny. Les deux policiers mis en cause dans la mort de Zyed Benna, 17 ans, et Bouna Traoré, 15 ans, le 27 octobre 2005, à Clichy-sous-Bois, en Seine-saint-Denis, n'ont pas commis le délit de “non assistance à personne en danger”, pour lequel ils étaient poursuivis. Il s'agit d'une policière stagiaire, qui était de permanence au standard téléphonique ce soir-là, et d'un gardien de la paix présent sur le terrain. L'avocat des familles des victimes annonce son intention de se pourvoir en cassation. D'autre part elles vont également déposer une citation directe pour "mise en danger délibérée de la vie d'autrui" contre les policiers.

L'avocat des familles des victimes annonce son intention de se pourvoir en cassation.

Les deux victimes, accompagnées d'un troisième adolescent qui, lui, a survécu, avaient trouvé refuge dans un transformateur EDF, après une course-poursuite avec la police. Ils sont morts électrocutés. Leur camarade a été gravement blessé.

A l'époque, Nicolas Sarkozy, alors ministre de l'Intérieur, avait exclu toute responsabilité des policiers, déclaré, à tort, que les adolescents n'étaient pas poursuivis, et paru insinuer qu'ils avaient commis un délit. Le parquet n'avait pas ouvert d'enquête immédiatement.

La mort des deux adolescents et ces réactions ont été suivies de deux semaines d'émeutes sans précédent, dans les banlieues françaises, à la stupeur du monde entier. Les troubles ont duré jusqu'au 17 novembre, faisant 130 blessés parmi les policiers et les émeutiers, et se soldant par l'incendie de milliers de véhicules et de centaines de bâtiments.

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