Clearstream : Villepin attaque Sarkozy bille en tête
Dominique de Villepin, les libraires le savent bien, est un passionné d'histoire napoléonienne. C'est donc en hussard, sabre au clair, qu'il est arrivé au tribunal correctionnel de Paris, à la mi-journée, pour l'ouverture du procès Clearstream. Et c'est directement Nicolas Sarkozy qu'il a chargé.
Avant d'entrer dans la salle d'audience, il s'est tourné vers les nombreux journalistes, déclarant, solennellement “Nous sommes le 21 septembre. C'est le jour anniversaire de la République française”. Puis il ajoute : “Je suis ici par l'acharnement d'un homme, Nicolas Sarkozy, qui est aussi président de la République française”. Après une pause, il continue, tendu : “j'en sortirai libre et blanchi au nom du peuple français”, et dénonce un “procès politique”.
_ “Mon combat n'est pas un combat personnel. C'est le combat de toutes celles et de tous ceux qui se battent contre l'injustice. C'est le combat de toutes celles et de tous ceux qui se battent contre l'abus de pouvoir”, déclare-t-il, entouré de ses deux enfants et de sa femme, vêtu d'une veste sur laquelle était représentée une colombe et inscrit le mot “paix”. Il est soupçonné d'avoir participé à une machination visant, selon l'accusation, à déstabiliser Nicolas Sarkozy en lui attribuant ainsi qu'à d'autres personnalités des comptes occultes dans la chambre de compensation luxembourgeoise Clearstream.
Peu après 13 h 30, il s'est installé dans la salle d'audience, accompagné des quatre autres prévenus : l'ancien vice-président d'EADS, Jean-Louis Gergorin, le mathématicien Imad Lahoud, le journaliste Denis Robert et l'auditeur Florian Bourges. La salle d'audience s'est alors emplie de ténors du barreau et de dizaines de journalistes, accrédités pour couvrir le procès.
Classiquement, le président, Dominique Pauthe, a ensuite fait décliner son identité à chaque prévenu et a résumé les charges qui pèsent sur eux. Puis il a procédé à l'appel de la quarantaine de parties civiles, dont le journaliste Edwy Plenel ou un fils de Charles Pasqua, Pierre-Philippe Pasqua. Le procès doit durer un mois.
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