Ce que l'on sait (et ce que l'on ignore encore) de la découverte de deux fillettes mortes dans une caserne de gendarmerie près de Lyon
Les deux petites filles, nées en 2012 et 2014, étaient parties se reposer dans leur chambre. C'est leur mère qui a fait la macabre découverte.
La nouvelle s'est très rapidement propagée dans la caserne, où vivent une vingtaine de familles de gendarmes. Deux fillettes ont été retrouvées mortes dans leur lit, dimanche 10 juin, dans un appartement de fonction de la brigade de gendarmerie de Limonest, près de Lyon. Mercredi, leur mère a été présentée à un juge d'instruction, après deux jours de garde à vue, a appris franceinfo de source proche de l'enquête.
Franceinfo résume ce que l'on sait et ce que l'on ignore à propos de ce drame.
Ce que l'on sait
Les deux fillettes retrouvées mortes dimanche soir. Les deux petites filles, nées en 2012 et 2014, étaient parties se reposer dans leur chambre en fin d'après-midi. Leur mère a sollicité le Samu vers 17h30, après avoir découvert les deux enfants en arrêt cardio-ventilatoire, d'après les informations de franceinfo.
Les secours marqués par "une forte odeur de white-spirit". Les pompiers ont tenté, en vain, de réanimer les enfants. Le médecin légiste n'a constaté "ni traces d'ecchymoses ni traces de strangulation", selon les informations du Parisien. Le quotidien précise toutefois que les secours ont remarqué une forte odeur de white-spirit dans l'appartement, et ont vu "du sang" s'écouler des voix respiratoires des fillettes.
La mère d'abord hospitalisée puis placée en garde à vue. En état de choc, la mère des enfants a été hospitalisée dimanche. Lundi, elle a finalement été placée en garde à vue et était auditionnée à l'hôpital, a appris franceinfo de source proche de l'enquête. La garde à vue s'est poursuivie jusqu'à mercredi. Mercredi soir, elle a été présentée à un juge d'instruction, et le parquet a requis son placement en détention, a appris franceinfo de source proche de l'enquête.
Le père était absent au moment des faits. Le père, sous-officier de gendarmerie, était en déplacement pour sécuriser une course cycliste au moment des faits, selon Le Progrès. Il a été entendu dimanche soir par les enquêteurs, comme d'autres témoins. Selon les informations de l'AFP, au moins deux personnes se trouvaient dans l'appartement de fonction au moment des faits.
Une enquête ouverte pour "assassinats". Une enquête a été ouverte pour connaître les causes de la mort des fillettes et a été confiée à la section de recherches de Lyon. Elle a été requalifiée lundi en fin d'après-midi en enquête pour "assassinats". Une cellule psychologique a été ouverte lundi dans l'école de Limonest où étaient scolarisées les petites filles.
Ce que l'on ignore encore
Les raisons de la mort des enfants. La cause de ces décès est inconnue pour le moment. L'autopsie, qui a eu lieu lundi, n'a pas apporté d'éléments suffisamment précis, selon les informations de franceinfo. Des analyses toxicologiques ont été réalisées, dont les enquêteurs attendent les résultats.
Quand sont mortes les deux fillettes. La mère a affirmé avoir découvert le corps de ses deux filles dimanche vers 17h30, et avoir aussitôt appelé les secours. Mais selon une source proche de l'enquête, la plus jeune des deux sœurs est morte dans la nuit de samedi à dimanche.
Le frère et la belle-sœur de la mère, venu le dimanche au domicile de cette dernière, ont expliqué n'avoir vu que sa grande sœur, tandis que la mère assure qu'ils ont vu les deux fillettes, et que leurs corps on été découverts au même moment.
La responsabilité exacte de la mère. Lors de sa garde à vue, la mère des deux fillettes a contesté tout responsabilité dans le décès de ses deux filles, a appris France 3 Auvergne Rhône-Alpes de source proche du dossier. Mais "entre le geste volontaire et la cause accidentelle, tout est étudié", assure de son côté une source proche du dossier au Progrès. Mercredi soir, elle a été présentée à un juge d'instruction. Selon les informations de franceinfo, le parquet a requis son placement en détention.
Selon Le Parisien, le père des fillettes, entendu dimanche, a "spontanément" accusé son épouse d'avoir empoisonné ses filles. Selon les informations de franceinfo, le frère et la belle-sœur de la mère, qui devaient passer le weekend à Limonest, ont été décommandés au dernier moment par la mère. Ils expliquent être tout de même venus le dimanche, et n'avoir vu que la plus âgée des deux fillettes, atone, et présentée par sa mère comme malade. Par ailleurs, selon une source proche de l'enquête, la mère avait vendu des vêtements et des jouets d'enfants le vendredi.
L'importance du contexte familial. Le Progrès ajoute que le drame a eu lieu "dans le contexte d'un conflit conjugal, sur fond de séparation".
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