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Ce que l'on sait du "prédateur des bois", recherché depuis plus de vingt ans pour enlèvements et viols

La police nationale a lancé mardi un nouvel appel à témoins concernant cet homme, soupçonné de viols en série commis sur des adolescentes entre 1998 et 2008.

Article rédigé par franceinfo
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Les enquêteurs ont diffusé un nouveau portrait-robot du suspect, le 2 avril 2019. (POLICE NATIONALE)

Vingt-et-un ans après son dernier signalement, les enquêteurs continuent à traquer le "prédateur des bois". La police nationale a relancé, mardi 2 avril, un appel à témoins concernant un homme soupçonné de viols en série commis sur des adolescentes entre 1998 et 2008, en Charente-Maritime et dans la région parisienne.

Franceinfo résume ce que l'on sait de cette affaire.

Un homme "d'environ 60 ans" au "regard acier"

L'appel à témoins, relancé mardi grâce à un portrait-robot de l'agresseur présumé réalisé par un logiciel le rendant plus réaliste, décrit un homme de "type européen", âgé d'"environ 60 ans aujourd'hui", mesurant "entre 1m80 et 1m90", aux "yeux bleu très clair", "regard acier", "visage émacié, rides frontales" et "cheveux grisonnants".

En 2008, il avait en outre "une corpulence mince, des cheveux coupés courts" et "était porteur d'une boucle d'oreille à gauche", selon l'appel à témoins.

Les enquêteurs ont diffusé un nouveau portrait-robot du suspect, le 2 avril 2019. (POLICE NATIONALE)

Jusqu'à présent, un seul portrait-robot de ce suspect existait. Réalisé par des dessinateurs, il avait été diffusé en 2011. Celui qui a été diffusé mardi ressemble davantage à une photographie, et tient compte du vieillissement du violeur, dont les enquêteurs de l'Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP) ignorent s'il est toujours vivant.

Cinq viols établis et un modus operandi bien spécifique

Le suspect, surnommé par les enquêteurs le "prédateur des bois", est accusé de cinq viols, avec "à chaque fois le même mode opératoire", explique Philippe Guichard, de l'OCRVP, à l'AFP. Il enlevait ses victimes, âgées de 15 à 19 ans, en ville, les conduisait dans un bois avant de les violer et de les relâcher.

Selon l'appel à témoins, l'homme recherché a fréquenté en 1998 la Charente-Maritime, notamment La Rochelle, en 1999 l'Essonne, en 2000 les Hauts-de-Seine, l'Essonne et les Yvelines et en 2008 Paris et l'Essonne. "Il a agi à visage découvert et son ADN a été retrouvé à chaque fois", selon Philippe Guichard. 

Son premier viol connu, qui remonte donc à 1998 près de La Rochelle, signe les méthodes du criminel : après avoir enlevé une mineure de 16 ans, il l'a violée sous la contrainte d'un couteau dans la forêt avant de l'y abandonner, nue, rapporte 20 minutes. Le Figaro ajoute que le "prédateur des bois" dérobait argent et bijoux à ses victimes, tout en leur intimant de ne pas le regarder.

Le même procédé a été utilisé lors des quatre autres viols, même si le véhicule était différent à chaque fois. Il aurait également à chaque fois prononcé à ses victimes la phrase, "Fais pas la conne, sinon je te plante".

Fait notable : sa dernière agression répertoriée, qui remonte à juin 2008, a été filmée par des caméras de surveillance du 13e arrondissement de Paris. Les images, diffusées fin 2011 selon 20 minutes, montrent un homme en train de tenir par l'épaule une adolescente.

Un suspect gardé à vue en 2011, en vain

Le Parisien relève que les policiers de la brigade de protection des mineurs, initialement saisie, avaient longuement enquêté sur le "prédateur des bois" en compagnie des gendarmes de la section de recherches de Paris.

Un suspect avait même été placé en garde à vue en 2011. Mais l'ADN relevé sur les cinq scènes de crime n'aurait jamais "matché" avec celui d'une personne fichée. Au grand dam d'un ancien enquêteur de la brigade de protection des mineurs, cité par le quotidien francilien.

Cette affaire nous avait beaucoup marqués. Dès qu'on est sur des crimes sériels, ça nous empêche de dormir.

Un ancien enquêteur de la brigade de protection des mineurs

au "Parisien"

En cas d'informations permettant d'aider les enquêteurs, il est demandé d'appeler le 0800.35.83.35 ou d'envoyer un e-mail à giccs@interieur.gouv.fr

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