Disparition de Justine Vayrac : précisions sur le corps découvert, un suspect mis en examen... Ce que l'on sait de l'affaire

Le corps retrouvé semble bien être celui de Justine Vayrac. Le procureur de la République de Limoges (Haute-Vienne) a déclaré, jeudi 27 octobre, que, "d'après les premières vérifications effectuées, tout indique qu'il s'agit bien du corps" de la jeune femme portée disparue près de Brive-la-Gaillarde (Corrèze) depuis dimanche. Lors de sa conférence de presse, Baptiste Porcher a aussi précisé que le suspect avait reconnu avoir tué la victime. Le jeune homme, âgé de 21 ans, a été mis en examen pour "meurtre, séquestration et viol". Franceinfo vous résume l'affaire.

Justine Vayrac a disparu près d'une boîte de nuit

Habitante de Tauriac (Lot), à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Brive, Justine Vayrac n'avait plus été vue depuis dimanche, vers 4 heures du matin. Elle se trouvait alors près de la boîte de nuit La Charrette, où elle a passé la soirée, a expliqué la procureure Emilie Abrantes, mardi, dans un communiqué. 

Le soir de sa disparition, la jeune femme "a bu un coup, ne se sentait pas bien et a demandé à sortir" de la boîte de nuit, a rapporté sa mère à l'AFP.  Une enquête a été ouverte, et confiée à la brigade de sûreté de Brive-la-Gaillarde et à la police judiciaire de Limoges. 

D'après la procureure, le véhicule de la jeune femme a été retrouvé près de la discothèque, "ouvert et contenant des effets personnels". Des recherches ont été effectuées dès lundi soir à l'aide de chiens, sans succès. 

Un homme de 21 ans mis en examen

D'après des témoins, Justine Vayrac "aurait été aperçue pour la dernière fois en compagnie d'un jeune homme", près de la discothèque, "alors qu'elle était sortie pour s'aérer quelque temps", selon la procureure de Brive. Cet homme "serait une connaissance amicale" de la jeune femme, "rencontrée quelques fois au sein de la boîte de nuit", d'après la magistrate. Le suspect a été placé en garde à vue, mardi.

Les policiers ont découvert des "traces de sang au sein du domicile de l'intéressé, dans sa chambre (...) et dans son véhicule, au niveau du levier de vitesse", a détaillé la magistrate lors d'une conférence de presse. Des analyses ADN sont en cours. Le sac à main de Justine Vayrac a également "été découvert calciné à proximité du domicile du gardé à vue". 

Des recherches se tenaient depuis lundi soir autour de la ferme de l'homme mis en cause, à Beynat (Corrèze), à une trentaine de kilomètres de Brive, avait auparavant expliqué France 3 Nouvelle-Aquitaine. Quelque 80 gendarmes, assistés d'un chien pisteur, ont été mobilisés, a précisé mardi Emilie Abrantes. "En raison de la présence de plusieurs plans d'eau à proximité du domicile du gardé à vue, plusieurs équipes de plongeurs sont engagées pour sonder les lieux", avait-elle ajouté. 

Tout s'est accéléré jeudi, lorsque l'ouvrier agricole de 21 ans a avoué aux policiers avoir tué Justine Vayrac. Le suspect a été mis en examen dans le cadre d'une information judiciaire pour "viol, séquestration sans libération volontaire et meurtre précédé, accompagné ou suivi d'un autre crime". La peine encourue est la perpétuité.

Le suspect, qui a été placé en détention provisoire, n'a jamais été condamné. Le jeune homme de 21 ans avait en revanche déjà été "mis en cause dans une procédure de destruction par moyen dangereux et dégradation", pour laquelle il avait été "mis en examen et placé en détention provisoire" jusqu'en avril 2021. Il faisait l'objet d'un contrôle judiciaire, qu'il respectait. Des expertises psychiatriques et psychologiques doivent être ordonnées, conclut le procureur.

Un corps retrouvé dans une zone boisée

Jeudi à la mi-journée, un corps a été retrouvé dans une zone boisée, en suivant les indications du suspect. Quelques heures plus tard, en début de soirée, le procureur de la République de Limoges (Haute-Vienne), Baptiste Porcher, a précisé que, "d'après les premières vérifications effectuées, tout indique qu'il s'agit bien du corps". Une autopsie et une expertise doivent encore être réalisées "dans les meilleurs délais", notamment pour officialiser la cause de la mort, et qu'il s'agit bien du corps de Justine Vayrac.

Toujours selon Baptiste Porcher, la victime aurait subi "une pluralité de coups au niveau de la face". Le suspect "a précisé, sans donner davantage d'explications, qu'il lui a donné un coup de poing, ce qui a occasionné le décès. Il aurait ensuite amené son corps en forêt avec son véhicule et serait ensuite allé chercher un engin agricole afin de creuser la terre pour y enfouir le corps." "De retour à son domicile, il aurait tenté d'effacer les traces de sang et brûlé le sac à main de la victime, a continué le procureur. (...) Face à ces preuves, le mis en cause a reconnu avoir tué la victime, alors qu'ils se trouvaient tous deux à son domicile et qu'ils venaient d'avoir un rapport sexuel consenti".