Caterpillar : les cadres séquestrés portent plainte
"Ces cadres ont déposé plainte contre X car ils n'ont pas souhaité fournir les identités des salariés qui les retenaient dans leur bureau, ni le constat d'huissier". C'est ce que souligne une source judiciaire proche du dossier ce matin dans le Dauphiné Libéré.
La plainte, qui serait en cours d'instruction, fait suite à la séquestration, pendant 24 heures entre le 31 mars et le 1er avril, de quatre cadres de l'entreprise, parmi lesquels le directeur général de Caterpillar France, Nicolas Polutnik.
Cette procédure judiciaire intervient après une série de séquestrations ces dernières semaines en France, comme à Sony, Scapa, 3M ou encore Molex. Mais jusqu'ici aucune de ces actions radicales n'avait officiellement donné lieu à des poursuites pénales.
Outre cette plainte contre X déposée par les cadres séquestrés, le bras de fer qui s'est engagé entre les salariés et la direction a également donné lieu à une assignation du comité d'entreprise par la direction, qui lui reproche d'avoir bloqué les négociations.
En début de semaine, les salariés avaient rejeté le protocole de fin de conflit, qui devait être validé par référendum. Ce dernier prévoyait notamment de ramener à 600 le nombre de suppressions de postes, en contrepartie de la conclusion d'un accord sur l'aménagement du temps de travail.
Cette assignation vise à faire entériner par la justice les Livres III et IV du plan social initial, présenté le 26 février, et qui prévoit 733 licenciement. La décision du juge des référés est attendue dans la journée. Les salariés ont décidé de se rassembler devant le palais de justice de Grenoble en signe de protestation.
Cécile Mimaut, avec agences
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