Caterpillar : 20 salariés condamnés à payer
Leur direction avait demandé 1000 euros d’astreinte par infraction constatée. La justice aura été plus clémente. Les vingt salariés du site d’Echirolles de Caterpillar France ont en effet été condamnés à 200 euros d’astreinte par jour de blocage de leur entreprise.
Ils ont été jugés alors qu’ils campent depuis deux jours sur les pelouses du site de Caterpillar pour dénoncer le plan de licenciement prévu par la direction. Les dirigeants de l’entreprise ont décidé de les poursuivre pour “entrave à la liberté du travail” et “occupation illicite des locaux”.
“Le but était de rétablir l'état de droit”, a expliqué le représentant la direction du constructeur Américain d'engins de chantiers. “Les discussions entre représentants du personnel et direction vont pouvoir continuer et le travail va pouvoir reprendre normalement lundi, à l'issue d'une période de chômage technique, pour 2.000 salariés” a-t-il ajouté.
Pour sa part, Me Pierre Janot qui représente les salariés, a constaté que “le tribunal n'a pas ordonné l'expulsion des salariés”, estimant que le conflit vient d’entrer dans “un processus incontrôlable”. Les salariés ont en effet décidé de poursuivre “la lutte coûte que coute”.
Un nouveau comité d'entreprise consacré aux mesures sociales du plan de licenciement est actuellement en cours à Caterpillar. “Si aucun accord n'est trouvé, ce ne sont pas 600 emplois qui seront supprimés mais bien 733 comme initialement annoncé”, a averti la direction.
Dans le cadre des négociations, la direction avait en effet accepté la semaine dernière “sous conditions” de réduire le nombre de suppressions d'emploi de 733 postes à 600 et d'augmenter l'enveloppe globale du plan social de 48,5 millions d'euros à 50 millions d'euros.
Mikaël Ponge, avec agences
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