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Bébé rom : la position du maire jugée illégale par le Défenseur des droits

Le Défenseur des droits Jacques Toubon a estimé dans une décision que le maire de Champlan (Essonne), accusé d'avoir refusé d'enterrer un bébé rom dans son cimetière fin décembre, ce qu'il nie, avait donné une consigne illégale et discriminatoire à ses services.
Article rédigé par franceinfo
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  (Le bidonville de la famille de la fillette décédée © Maxppp)

Cette petite fille de deux mois était décédée de la mort subite du nourrisson au lendemain de Noël. Et son enterrement avait créé une vive polémique. Car la famille de la fillette avait sollicité Christian Leclerc (divers droite) pour inhumer l'enfant à Champlan, commune où se trouve le bidonville de la famille. Mais selon l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR), le maire avait refusé.

Entendu par le Défenseur, qui s'était saisi de l'affaire, Christian Leclerc a expliqué avoir donné par téléphone la consigne suivante à ses agents: "On privilégie Corbeil ", ville où l'enfant est décédé, "on attend une réponse de Corbeil et si Corbeil ne veut pas, on enterre à Champlan ". 

Refus "sur des motifs de discrimination"

Jeudi Jacques Toubon le Défenseur des droits indique dans une décision qu'il considère que cette consigne est un "refus illégal ", qui repose "sur des motifs de discriminations ". Il souligne toutefois que ni la famille, ni l'association n'ont saisi le préfet pour contester la décision du maire, "telle qu'elle leur avait été rapportée ", ni porté plainte pour discrimination. La fillette avait finalement été enterrée dans la commune voisine de Wissous.

Sur le plan judiciaire, l'enquête préliminaire ouverte pour discrimination "devrait être transmise prochainement au parquet " d'Evry, indique le Procureur de la République.

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