Bébé rom : le maire de Champlan s'excuse, l'indignation persiste
Le Défenseur des droits, Jacques Toubon, a annoncé ce dimanche soir lancer des "investigations" sur l'affaire du bébé rom de Champlan. "J'ai ce soir décidé de me saisir d'office de la situation créée par le refus d'inhumer " ce bébé et, a-t-il indiqué, "je vais donc dès demain (lundi) matin lancer un certain nombre d'investigations et rechercher toutes les informations utiles ".
Après une série de critiques et d’accusations, le maire divers droite de Champlan dans l’Essonne, s'est finalement présenté ses excuses à la famille dans un communiqué publié dimanche soir. Il a assuré souhaiter "vivement" que le bébé soit inhumé à Champlan.
Un peu plus tôt, à la mi-journée, il était déjà sorti de son silence en niant s’être opposé à l’inhumation d’un bébé rom, au cimetière de sa commune, au sud-ouest de Paris.
"Une escalade de la désinformation" pour le maire
"A aucun moment, je ne me suis opposé à cette inhumation. La mayonnaise a été montée. On avait le choix (pour l’enterrement) entre Corbeil et Champlan. J’ai dit OK mercredi matin pour l’un ou l’autre des scénarios. "
Comment l'affaire en est-elle arrivée là ? L’élu a avancé l’explication d’une possible incompréhension de sa position, par ses services municipaux. Sur BFMTV, le maire de Champlan a appelé "à arrêter cette mascarade d'ecalade de désinformation ". "Je sais ce que j'ai dit et je sais ce que j'ai fait. Je ne me suis jamais opposé à l'inhumation de cette gamine. "
L'association maintient sa version
Mais de son côté, l'association de soutien aux Roms a annoncé maintenir sa version. "On va demander solennellement à M. Toubon (le Défenseur des droits) de faire toute la lumière qu'il souhaite sur cette affaire qui devient brûlante ", a déclaré Loïc Gandais, président de l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR).
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Le bébé est décédé dans la nuit du 25 au 26 décembre. La famille de Maria Francesca, âgée de deux mois et demi, victime de la mort subite du nourrisson, vit sur le territoire de la commune de Champlan. L'édile avait justifié son choix, en expliquant que le décès de l'enfant "avait été déclaré à Corbeil-Essonnes" , avait rapporté Loïc Gandais, président de l'Association de solidarité en Essonne avec les familles roumaines et roms (ASEFRR). Le bébé doit être inhumé lundi dans la commune voisine de Wissous.
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