Balcon effondré en 2016 à Angers : trois prévenus condamnés à de la prison avec sursis, deux autres relaxés
L'architecte du bâtiment et le conducteur des travaux ont été relaxés, provoquant des soupirs et des pleurs sur les bancs des parties civiles.
Trois prévenus ont été condamnés mardi 31 mai par le tribunal correctionnel d'Angers à des peines de prison avec sursis pour l'effondrement d'un balcon qui avait fait quatre morts en 2016 dans cette ville. Il s'agit du patron de l'entreprise de construction, Patrick Bonnel, condamné à trois ans avec sursis et près de 25 000 euros d'amende, du chef de chantier Jean-Marcel Moreau et du représentant du bureau de vérification Apave, André de Douvan, tous deux condamnés à 18 mois avec sursis et 1 000 euros d'amende.
Deux autres prévenus, dont l'architecte du bâtiment Frédéric Rolland et le conducteur des travaux Eric Morand, ont été relaxés par le tribunal, provoquant des soupirs et des pleurs sur les bancs des parties civiles.
Le balcon signalé comme "instable"
Dans la nuit du 15 au 16 octobre 2016, ils étaient 18 étudiants, âgés d'une vingtaine d'années, à discuter sur un balcon de la résidence "Le Surcouf", dans le centre d'Angers, lorsque celui-ci avait basculé dans le vide. Dans les décombres, les pompiers avaient découvert les corps de Lou, 18 ans, Antoine, 21 ans, Benjamin, 23 ans, et Baptiste, 25 ans. Quatorze autres victimes avaient été hospitalisées.
Parmi les blessés, un ancien locataire de l'appartement avait écrit dans son état des lieux d'entrée, en février 2015 : "Balcon fissuré et très instable : danger ???" Le balcon vibrait "lorsqu'on bougeait un peu trop dessus", avait-il expliqué lors de l'enquête. Les enquêteurs avaient cependant écarté toute responsabilité des invités : les victimes, selon tous les témoignages, faisaient la fête calmement. Et le balcon aurait dû être en mesure de supporter 35 personnes.
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