Avalanche mortelle en Isère : le professeur avait fait un séjour en hôpital psychiatrique
Le professeur de sport, qui encadrait les dix lycéens pris dans une avalanche mortelle mercredi aux Deux-Alpes en Isère, avait repris son travail en novembre après un séjour en hôpital psychiatrique suite à une grave dépression. Depuis, il suit un lourd traitement antidépresseur.
Le professeur, toujours hospitalisé au CHU de Grenoble et qui a été placé en garde à vue pour homicides involontaires, fait l’objet d’une expertise psychiatrique. Cet autodidacte en matière de ski, comme il se qualifie lui-même, a expliqué qu’il n’avait pas regardé la météo. Météo France annonçait un risque élevé d’avalanche.
Il a emprunté cette piste noire fermée la veille du drame
Le professeur a également raconté aux enquêteurs, que la veille du drame il avait déjà emprunté avec certains élèves cette piste noire de Bellecombe, pourtant fermée. D’autres lycéens du groupe, plus prudents, avaient préféré redescendre à la station par une piste damée.
Mercredi après-midi, ayant vu depuis le télésiège qu’il y avait des skieurs sur cette même piste, il a pris la même décision. Il a autorisé les lycéens, qui voulaient profiter de la neige fraîche, à redescendre par cette piste. C’est à ce moment que les élèves ont été pris dans l’avalanche. Deux adolescents de 16 ans et un skieur ukrainien, extérieur au groupe, ont été tués.
La garde-à-vue de l’enseignant sera prolongée pour qu'il soit être présenté ce samedi au parquet. L’enquête pourrait désormais se pencher sur les responsabilités de sa hiérarchie et de l’établissement scolaire.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.