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Au tour des blessés de l'attentat de Karachi de porter plainte

Après les familles des victimes disparues dans l'attentat de Karachi, les blessés entrent en scène. Ils devraient porter plainte aujourd'hui contre la Direction des constructions navales, leur employeur, pour "coups et blessures involontaires ayant entraîné une interruption temporaire de travail de plus de 3 mois".
Article rédigé par franceinfo
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Ce que veut la dizaine de blessés de l'attentat du 8 mai 2002, c'est "dénoncer les différents manquements à la sécurité qui ont facilité l'attaque", explique leur avocat, Me Thibault de Montbrial.
Ces anciens employés estiment que la DCN était "parfaitement informée" des menaces d'attentat. Pour preuve, le témoignage récent de ce membre du service de coopération technique international de la police, Mustapha Laraich qui affirme avoir appris que des attentats étaient en préparation dès le 10 avril 2002.
Et pourtant, les effectifs des Chantiers navals n'ont bénéficié d'aucune mesure de protection particulière. La sécurité, avance l'avocat, était au niveau 1 renforcé sur une échelle qui en compte 5. "Pire", note Thibault de Montbrial, le bus transportant les employés partait tous les jours du même endroit et à la même heure, alors que les règles minimales de sécurité prévoyaient le contraire.

Outre ces manquements, les blessés de Karachi souhaitent, comme les familles de leurs onze collègues français décédés, que soit tranchée la question d'un lien éventuel entre l'arrêt des commissions et l'attentat. Ils l'avaient fait savoir par la voix de leur avocat fin septembre : "Les blessés ne veulent pas être oubliés car l'attentat se rappelle tous les jours dans leur chair ", avait déclaré alors M° de Montbrial.

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