Attaque mortelle d'un fourgon : les syndicats pénitentiaires appellent à l'arrêt du mouvement après les nouvelles propositions du ministère

Le ministère de la Justice a formulé vendredi soir de nouvelles propositions pour renforcer la sécurité des agents pénitentiaires.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Des agents de la prison bloquent l’entrée de la prison de la Santé à Paris le 16 mai 2024 pour protester contre leurs conditions de travail suite à l'attaque d'un fourgon pénitentiaire dans l'Eure. (ADNAN FARZAT / NURPHOTO)

Trois des quatre syndicats de l'intersyndicale pénitentiaire, la CGT, FO, et SPS ont l'intention de signer mardi 21 mai les nouvelles propositions formulées par le ministère de la Justice vendredi 17 mai, a appris franceinfo de sources syndicales.

FO Justice et la CGT Pénitentiaire appellent à l'arrêt du mouvement déclenché après l'attaque d'un fourgon pénitentiaire mardi dernier, a appris franceinfo de source syndicale. L'Ufap-Unsa appelle à le suspendre et se prononcera sur une signature mardi prochain, a précisé cette source. Le Syndicat pénitentiaire des surveillant(e)s (SPS) appelle également à une suspension du mouvement jusqu'à mardi. Contacté par l'Agence Radio France samedi, son secrétaire général précise qu'un "accord de principe" a été donné mais il ne s'engage pas à signer "le relevé de décisions" proposé par la Chancellerie.

Trois jours de protestations

Le "relevé de décisions" que s'est procuré franceinfo reprend une grande partie des contre-propositions transmises la veille par l'intersyndicale. Il mentionne notamment le fait de banaliser une grande partie des véhicules des services pénitentiaires, prévoit une "dotation rapide en armes longues et armes d’épaules automatiques" ou encore une limitation des extractions grâce au développement du "recours à la visio conférence pour les interrogatoires" et le fait de "privilégier les déplacements des magistrats et greffiers au sein des établissements pour les détenus les plus signalés".

Les agents pénitentiaires, insatisfaits des premières réponses du gouvernement à leurs revendications, avaient prolongé vendredi pour une troisième journée leur mouvement de blocage des prisons entamé après l'attaque mortelle d'un fourgon de transfert de détenu, mardi dans l'Eure.

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