Attaque contre le domicile du maire de L'Haÿ-les-Roses : de nombreux rassemblements de soutien devant les mairies
Un appel de l'Association des maires de France (AMF) pour une "mobilisation civique". Des rassemblements ont eu lieu devant les mairies à la mi-journée, lundi 3 juillet, en soutien au maire de L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne) après une attaque à la voiture-bélier contre son domicile, dans la nuit de samedi à dimanche. L'agression de la maison de Vincent Jeanbrun a eu lieu sur fond de plusieurs nuits de violences urbaines dans l'ensemble du pays, après la mort du jeune Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine).
"Depuis mardi, les nuits ont été difficiles pour les habitants (...). Les violences qui se sont succédé sont inacceptables", a déclaré le maire de Nanterre, Patrick Jarry (DVG) devant une centaine d'habitants et d'employés de la mairie. "Le temps est à l'apaisement", a insisté l'édile, soulignant qu'il fallait "rester sur cet appel de la famille de Nahel, de sa grand-mère" qu'il "remercie profondément".
Un rassemblement à L'Haÿ-les-Roses lundi après-midi
Après cinq nuits de heurts entre jeunes et forces de l'ordre, de destructions de voitures ou de bâtiments publics et de pillages de commerces, la grand-mère de Nahel a lancé dimanche un appel au calme aux émeutiers. "Nous ne perdons pas de vue le point de départ de cette situation, cette exigence de justice qui continue d'exister", a poursuivi le maire de Nanterre devant la presse.
A Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), une trentaine d'élus et près de 200 personnes ont assisté à la cérémonie, selon une journaliste de l'AFP. Les rassemblements ont été particulièrement suivis dans les communes très touchées par les violences urbaines. Près de 200 personnes se sont ainsi réunies devant la mairie de Mons-en-Baroeul (Nord), incendiée dans la nuit de mercredi à jeudi. Près de 300 personnes se sont rassemblées à Brest, et quelque 200 à Toulouse, ont constaté des journalistes de l'AFP.
A L'Haÿ-les-Roses, un rassemblement était organisé lundi après-midi. La manifestation a rassemblé environ un millier d'habitants et d'élus. Le maire LR de la ville a marché derrière une banderole sur laquelle il était écrit "Ensemble pour la République !". En tête de cortège avaient pris place des ténors de son parti, dont le président du Sénat, Gérard Larcher, la présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, et le patron des Républicains, Eric Ciotti. "C'est la démocratie elle-même qui est attaquée", a estimé le maire devant son hôtel de ville. "Stop, ça suffit", a-t-il lancé.
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