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Philippe Lançon, rescapé de l'attentat de "Charlie" : "C’est impensable ce qu'on a vécu"

Le journaliste âgé de 48 ans sort de son silence lundi, après avoir été grièvement blessé à la mâchoire lors de la tuerie du 7 janvier.

Article rédigé par franceinfo
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Devant les locaux de "Charlie Hebdo", après la tuerie perpétrée par les frères Kouachi, le 7 janvier 2015 à Paris. (ROLLINGER-ANA / AFP)

Il fait partie des  survivants de la tuerie de Charlie Hebdo. Le journaliste Philippe Lançon, grièvement blessé à la mâchoire par les frères Kouachi, témoigne pour la première fois depuis le 7 janvier. Depuis sa chambre d'hôpital, le chroniqueur du journal satirique, également journaliste à Libération, a répondu aux questions de Léa Salamé sur France Inter, lundi 29 juin

"Comment allez-vous ?", lui demande sa consœur. "Comme dirait ma chirurgienne, 'aussi bien que possible'", répond-il. Philippe Lançon a été opéré treize fois de la mâchoire. "Quand vous repensez à cette journée, quelles sont les images qui vous reviennent ?" "Je n'y repense pas beaucoup parce que j'ai eu à lutter pour me réparer. Ensuite, si vraiment j'y pense, je vois quelques amis morts qui étaient près de moi, je vois avant tout quelqu'un qui m'était cher, Bernard Maris", indique le journaliste. 

"C’est impensable ce qu’on a vécu. Et bien sûr, il faudra le penser, mais je pense qu’il est beaucoup trop tôt", ajoute-t-il. Pour lui, "ce qui est absurde" dans cet attentat, "c'est l'entrée de ces deux hommes en noir comme dans une bande dessinée tragi-comique, sauf que nous n'étions pas à lire cette bande dessinée, nous étions dedans." Philippe Lançon poursuit : "Je le vis comme une tragédie complète, mais il y a quelque chose de comique, d’horriblement comique dans ces deux tueurs qui viennent là et qui assassinent des dessinateurs qui étaient des artistes. Et qui viennent en finir avec le rire, avec une liberté extrêmement grande que nous avions." 

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