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Attaque de Villeurbanne : le suspect avait obtenu l'asile en 2018

Arrivé en France en 2016 "sans famille", il a obtenu en mai 2018 la "protection subsidiaire" de l'Ofpra.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Des policiers et des militaires sécurisent les abords du lieu où un homme a attaqué des passants au couteau. (PHILIPPE DESMAZES / AFP)

On en sait un peu plus sur le suspect de l'attaque au couteau de samedi à Villeurbanne. L'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) a indiqué, lundi 2 septembre, qu'il s'agissait d'un Afghan de 33 ans qui avait obtenu l'asile en France en 2018 sous le statut spécifique de la "protection subsidiaire". L'homme, qui a partiellement reconnu les faits après l'attaque qui a notamment coûté la vie à un jeune homme de 19 ans, était connu sous plusieurs identités et trois dates de naissance, avait expliqué ce week-end le procureur de la République de Lyon, Nicolas Jacquet.

Arrivé en France en 2016 "sans famille", il a obtenu en mai 2018 la "protection subsidiaire" de l'Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) "en se présentant comme étant né en 1986", ce qui correspond à l'un des âges (33 ans) sous lequel il était connu des autorités, affirme Didier Leschi, directeur de l'Ofii.

Titulaire d'une carte de séjour temporaire

La protection subsidiaire est accordée, selon l'Ofpra, à "toute personne dont la situation ne répond pas à la définition du statut de réfugié mais pour laquelle il existe des motifs sérieux et avérés de croire qu'elle courrait dans son pays un risque réel de subir" une atteinte grave, comme la peine de mort, la torture, ou une "menace grave et individuelle contre sa vie" en raison "d'une situation de conflit armé".

Il possédait, comme toute personne placée sous ce statut, une carte de séjour temporaire d'une durée d'un an renouvelable. Sa carte devait expirer en 2020, laissant penser qu'elle a pu déjà être renouvelée au moins une fois depuis son obtention en 2018. Depuis l'an passé, il était toujours hébergé dans un centre pour demandeurs d'asile, même si son statut ne le permettait plus, a poursuivi Didier Leschi.

"En raison de la personnalité du mis en cause et en l'absence d'éléments permettant de rattacher directement son passage à l'acte à une entreprise terroriste", le parquet national antiterroriste (Pnat) n'a pas été saisi à ce stade, pour cette attaque qui a aussi fait huit blessés.

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