Attaque au couteau à Paris : le gouvernement sous la pression des oppositions
Trouver la brèche qui n’aurait pas été comblée. C’est le sens de l’annonce de Gérald Darmanin, dimanche 3 décembre sur TF1, sur l’obligation de soins psychiatriques. Le gouvernement est en effet sous pression après l’attaque samedi soir à Paris, alors que l’opposition s’indigne qu’un tel profil, un homme fiché S, connu des services, etc., ait pu passer à l’acte…
Alors, Gérald Darmanin a dit souhaiter des "obligations de soins psychiatriques". Une volonté politique affichée sur des éléments concrets, car, au sein de la majorité, on le reconnaît, il faut éviter d’alimenter un sentiment d’impuissance. Même si, dans le cas d'Armand Rajabpour-Miyandoab, l’assaillant présumé du pont de Bir-Hakeim, "on est au bout de ce que nous permet le droit", dit un conseiller ministériel. Il est en effet impossible d’enfermer des individus préventivement.
Rétention de sûreté, révision de la fiche S
Le RN et une partie de la droite mettent la pression pour un retour de la rétention de sûreté, c'est-à-dire placer dans des centres des personnes dangereuses sorties de prison.
Pour le reste, certains jugent par exemple possible de réviser le principe de la fiche S. "Le fichier est très large, trop large", juge un élu de la majorité. Il y a des pistes donc, mais pas de solution miracle, au risque de donner des arguments à l’opposition, encore plus dans un contexte politique propice aux surenchères, à quelques jours du début de l’examen du projet de loi immigration à l’Assemblée.
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