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Attaque à Marseille : "On ne doit pas hésiter à dire que l’on est en guerre sur notre territoire national"

Après l'attaque au couteau qui a fait deux morts, dimanche, à la gare Saint-Charles à Marseille, Bruno Bartocetti, secrétaire régional du syndicat Unité SGP-FO zone sud, salue l'intervention rapide des marins-pompiers et des militaires.

Article rédigé par franceinfo
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La gare Saint-Charles à Marseille, le 1er octobre 2017. (BERTRAND LANGLOIS / AFP)

Après la mort de deux jeunes femmes tuées à l'arme blanche, dimanche 1er octobre, à la gare Saint-Charles à Marseille, Bruno Bartocetti, secrétaire régional du syndicat Unité SGP-FO zone sud, réclame "plus de moyens pour que les forces de l'ordre soient en sécurité". Selon lui, "les militaires et les policiers sont devenus des cibles et se sentent en insécurité permanente".

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franceinfo : Comment réagissez-vous ce soir après l'attaque à Marseille ?

Bruno Bartocetti : D'abord, on salue l'intervention rapide des marins-pompiers et des militaires. Malgré le décès de deux jeunes femmes, ils ont riposté de manière professionnelle. On doit aussi reconnaitre le professionnalisme des policiers. C’est un policier qui est intervenu pour menotter l’agresseur, qui n’est pas mort sur le coup.

Il faut retenir surtout que si les policiers sont formés et préparés, nous ne sommes pas des soldats !

Bruno Bartocetti, secrétaire régional du syndicat Unité SGP-FO zone sud

à franceinfo

Et aujourd’hui, lorsqu’on parle d’état d’urgence, on ne doit pas hésiter à dire que l’on est en guerre sur notre territoire national. Nous sommes en danger régulièrement et dans tous les lieux. L’intervention des militaires prouve que leur présence est nécessaire.

Ce sont des passants qui sont les victimes, mais huit fois déjà les forces de l'ordre et militaire ont été prises pour cible. Vous avez le sentiment d’être devenu des cibles ?

Oui, c'est pour ça qu'on demande plus de moyens pour être nous-mêmes en sécurité. On doit être protégés. Dans les commissariats, ce n’est pas toujours suffisant. C’est pareil dans nos véhicules. Il nous faut plus d’effectifs. À partir du moment où les policiers se sentent en sécurité, ils protègent mieux la population. Il y a eu des efforts de recrutement ces derniers mois, mais nos formations durent un an. Ça va être encore long pour voir arriver ces effectifs supplémentaires.

Vous vous sentez en insécurité permanente ?

En France, la police intervient toutes les 10 secondes. Sur 120 000 policiers, on déplore 10 000 blessés par an. Nous sommes exposés, nous travaillons dans des conditions très difficiles. Nous sommes aussi en permanence dans le danger juridique lorsqu'on intervient. On ne demande pas un droit de tuer mais une vraie protection matérielle et judiciaire.

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