Affaire Théo : "Ce n'est pas en cassant des vitres que l'on fait avancer la cause"
L'adjoint au maire de Bobigny, Youssef Zaoui, s'en prend aux casseurs dimanche après les violents incidents en marge d'un rassemblement de soutien à Théo organisé samedi dans sa ville.
De nouvelles scènes de violences ont éclaté samedi 11 février à Bobigny, en marge d'un rassemblement pour "dénoncer les violences policières". Près de 2 000 personnes étaient rassemblées pour soutenir le jeune Théo, dix jours après son interpellation violente à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis).
Au total, quatre véhicules ont été brûlés dont un camion régie de RTL, des abris-bus cassés et deux bâtiments dégradés, indique la préfecture de police de Paris, dans un communiqué.
#Manifestation ce jour à #Bobigny, retrouvez notre communiqué de presse https://t.co/CF6aZR3fXn
— Préfecture de police (@prefpolice) 11 février 2017
Des dégâts "énormes"
Selon Youssef Zaoui, adjoint au maire de Bobigny, en charge de la tranquillité publique et des espaces publics, "les dégâts sont énormes, les alentours de la gare routière sont saccagés." Sur franceinfo, dimanche 12 février, l'élu s'en prend "aux casseurs, toujours présents dans une manifestation pacifique en France."
Youssef Zaoui lance un appel au calme et demande à la justice d'accélérer les choses. "C'est affligeant de voir tous ces dégâts-là. Ce n'est pas en cassant des vitres et du mobilier urbain que l'on fait avancer la cause de Théo, dit-il.
Il faut que la justice tranche rapidement, nous dise ce qui s'est réellement passé à Aulnay-sous-Bois pour que la colère retombe.
Youssef Zaoui, adjoint au maire de Bobignyà franceinfo
Pour lui, "plus on attendra, plus l'exaspération augmentera. Il faut aussi une grande politique nationale du ministère de l'Intérieur pour renouer le dialogue avec nos jeunes."
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