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Ancien délinquant sexuel sur les réseaux sociaux : la mère d'une victime déboutée

A Reims, le tribunal des référés a rejeté aujourd'hui la plainte d'une mère de famille. Elle demandait à la justice d'interdire à l'agresseur de sa fille l'accès à tous les réseaux sociaux pendant son suivi socio-judiciaire de trois ans. L'homme était sorti de prison en février dernier, et quelques temps plus tard, cette mère de famille découvrait qu'il était présent sur Facebook. Mais dans son jugement, le président du TGI stipule que seul le juge d'application des peines peut modifier le suivi socio-judiciaire d'un ancien détenu. La mère de famille a prévu de faire appel.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France © capture écran Facebook)
  • En octobre 2008, un homme est condamné à 5 ans de prison par le tribunal correctionnel de Reims, pour l'agression sexuelle d'une jeune fille.

    • En février dernier il sort de prison. Il est alors sous le joug d'une interdiction d'entrer en contact avec des mineurs pendant les trois années de son suivi socio-judiciaire.
      Mais peu de temps après sa libération, la mère de la victime découvre que l'agresseur de sa fille possède une page Facebook. Craignant une récidive, elle saisit la justice et demande que l'homme soit interdit d'accès aux réseaux sociaux pendant les trois années de son suivi.
      A cette période, en juin 2011, Facebook, de son propre chef, avait décidé la fermeture du compte de cet homme. Mais la mère demandait l'interdiction pour tous les sites de ce type.

    • Aujourd'hui, le tribunal des référés de Reims a donc rejeté la plainte de cette femme. Le président du TGI stipule que seul le juge d'application des peines (JAP)
      a compétence "pour modifier et adapter le suivi socio-judiciaire".

    L'avocat de l'ancien délinquant sexuel est satisfait : "le tribunal a reconnu à mon client, qui n'a jamais commis de faute depuis
    sa sortie, le droit à une réinsertion juste par l'utilisation des outils de
    communication modernes ", a-t-il expliqué, demandant à la société Facebook
    la réouverture de la page de son client.

    De son côté, la mère de famille a décidé de faire appel de cette décision. "La justice a loupé un rendez-vous qui permettait de dépoussiérer un code
    pénal qui n'est pas adapté aux nouvelles technologies ", a déclaré son avocat à l'issue de l'audience.

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