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Ambiance tendue à Tremblay-en-France, après l'attaque de deux bus

Pas de bus en circulation aujourd'hui dans la commune de Seine-Saint-Denis. Les chauffeurs des Courriers de l'Ile-de-France ont exercé leur droit de retrait, au lendemain de l'incendie et du caillassage de deux bus. Brice Hortefeux, le ministre de l'Intérieur, a réitéré sa volonté de faire "la guerre" aux trafics de drogue et aux bandes.
Article rédigé par franceinfo
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Ils ont décidé d'exercer leur droit de retrait "jusqu'à nouvel ordre". Les chauffeurs de bus de Tremblay-en-France refusent de reprendre le travail tant que la direction n'aura pas accepté le principe d'un "plan de sécurisation" . Car les incidents d'hier soir ne sont pas isolés, selon eux : lundi dernier, déjà, les syndicats avaient écrit à la direction de la compagnie de bus pour se plaindre de l'augmentation des violences. Et cette dernière agression renforce leur inquiétude : "un bus bloqué par 40 ou 50 personnes, qui est caillassé puis incendié, c'est extrêmement rare" raconte un chauffeur de Tremblay.

"TF1 a mis le feu aux poudres"

Une inquiétude partagée par certains habitants de la ville. "Ce qui s'est
passé hier est scandaleux" lance une jeune femme, qui dit avoir vu la situation se dégrader à Tremblay. "Il y a
quelques années, c'était calme. Là, la tension est de plus en plus forte" dans cette commune de 35.000 habitants.

Comme beaucoup d'habitants, elle estime que "TF1 a mis le feu aux poudres" . En cause : un reportage réalisé par la chaîne sur le trafic de drogue au sein de la cité du Grand Ensemble. Quelques heures avant la diffusion de l'émission, la police fait une perquisition dans cette cité et réalise une saisie-record. Deux jours plus tard - hier soir donc - deux bus sont attaqués à quelques mètres de là.

"Ce n'est pas aux crapules de faire la loi"

Il s'agit "sans doute d'un guet-apens organisé en réaction à l'intervention de la police et au reportage de TF1" analyse lui aussi François Asensi, le maire.

Le ministre de l'Intérieur a tenu à réagir à ces incidents. Brice Hortefeux ne s'est pas rendu sur place, mais au commissariat de Villepinte dont dépend Tremblay. "Ce n'est pas aux petites
crapules" de faire la loi dans les quartiers, a martelé le locataire de la place Beauvau, qui a réitéré sa volonté de faire "la
guerre" aux trafics de drogue et aux bandes.

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