Alertes à la bombe en Savoie : la piste Brigades rouges ?
Mauvaise blague ou véritable riposte des ex-Brigades rouges ? Pour l’instant, la police ne prendrait pas au sérieux les fausses alertes à la bombe déclarées ce week-end en Savoie. Dans le doute pourtant, c’est à la cellule antiterroriste du parquet de Paris que l’enquête a été confiée, et non plus au parquet de Chambéry.
Entre vendredi soir et samedi après-midi, les pompiers d’Aix-les-Bains et la rédaction locale du Dauphiné libéré reçoivent six appels, provenant apparemment de la même personne. L’individu qui s’exprime "avec un fort accent", selon un journaliste du Dauphiné libéré, lance une série d’alertes et provoque l’évacuation des 250 passagers d’un TGV Paris-Annecy et de la gare d’Aix-les-Bains.
A chaque fois, aucun engin explosif n’est découvert. Mais un dernier appel oriente les policiers vers une boîte-à-lettres d’Aix-les-Bains. A l’intérieur, une missive rédigée en Italien et signée des Brigades rouges, une organisation armée d’extrême gauche active jusque dans les années 80.
Mauvaise plaisanterie
Selon un haut responsable policier, "tout porte à croire qu'il s'agit d'une mauvaise plaisanterie ou d'un déséquilibré". La procédure d’enquête préliminaire ne serait donc que simple vérification.
Reste que plusieurs éléments renvoient effectivement vers les Brigades rouges. Dans la lettre, d’abord, il est question de Cesare Battisti, un ancien membre d’un autre groupe armé actuellement sous menace d’extradition vers l’Italie. Dans l’actualité de ces derniers jours aussi, ces alertes coïncident avec la décision de François Fillon d’extrader Marina Petrella, une ancienne membre des Brigades rouges. Les deux avaient trouvé refuge en France, sur décision de François Mitterrand.
Des expertises techniques sont en cours pour trouver l'origine des appels. La lettre est quant à elle entre les mains de la police scientifique. Le procureur de la République de Chambéry a précisé qu'aucune piste n'est privilégiée pour le moment.
Marie Blondiau
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