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Viande de cheval : d'étonnantes factures adressées au Français Spanghero

Le quotidien "Le Parisien" publie une facture adressée par une société de trading à Spanghero. A en croire le document, l'entreprise française aurait sciemment acheté du cheval. Interrogée, elle ne "s'explique pas" cette facture. 

Article rédigé par franceinfo
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Un journaliste britannique filme le logo de Spanghero, le 10 février 2013 à Castelnaudary (Aude). (REMY GABALDA / AFP)

L'affaire de la viande de cheval prend un nouveau tour. Jan Fasen, un trader néerlandais, a confirmé au quotidien britannique The Guardian (en anglais) qu'il avait acheté ce type de viande à deux abattoirs roumains, avant de la revendre à l'entreprise française Spanghero. Un scénario étayé par des documents consultés et publiés par Le Parisien, jeudi 14 février. 

Le quotidien a pu consulter trois factures auprès des autorités roumaines. Ces documents sèment le trouble sur le trader chypriote Draap, mais aussi sur la société française Spanghero. Ils mentionnent en effet d'importantes quantités de minerais de viande, avec le code 0205 0080. En d'autres termes : viande de cheval congelée. Ce qui signifie que le fournisseur français aurait sciemment acheté ce type de viande.

Spanghero "ne s'explique" pas ces factures

Europe 1 évoque des étiquettes falsifiées après leur départ de l'abattoir roumain et fait remarquer que "le prix d'achat de la viande était étonnamment bas pour de la viande de bœuf - 2 euros le kilo". Selon un spécialiste contacté par la radio, Spanghero aurait dû avoir "un doute". Et Europe 1 de conclure : "Au mieux, il s'agit donc d'une grave négligence, au pire d'une fraude dont les Français seraient les complices."

Contacté par Le Parisien, un représentant de Spanghero indique que la société "ne s'explique pas" le document cité. Selon lui, Spanghero ne s'occupe "pas de cheval, elle n'en commande pas." Sollicitée par le quotidien, la société de trading chypriote, domiciliée à Limassol, n'a "pas pu être jointe" et n'a pas "pu certifier l'authenticité des factures", nuance Le Parisien.

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