Affaire Merah : l'État condamné
C'est une première. La justice reconnaît ce mardi 12 juillet une faute commise par les services de renseignement. L'État est jugé en partie responsable de la mort du militaire Abel Chennouf, tué par Mohamed Merah le 15 mars 2012. Ce soir, l'avocate des victimes des attentats du 13-Novemenbre dépose un recours.
Depuis quatre ans, la famille d'Abel Chennouf veut savoir pourquoi le soldat est mort sous les balles de Mohamed Merah le 15 mars 2012 à Montauban. Le 29 juin dernier, ses proches sont venus demander des comptes à l'État devant le tribunal administratif de Nîmes. Ce mardi, la justice vient de leur donner raison : une faute a été commise par l'État en abandonnant la surveillance de Merah quelques mois avant les attentats alors que ce dernier, radicalisé, faisait des allers-retours en Afghanistan et au Pakistan.
L'État n'est pas sorti d'affaire
Le père du caporal-chef Abel Chennouf est soulagé. "J'éprouve de la fierté. J’avais raison de persévérer dans ce travail", réagit Albert Chennouf. D'autres victimes d'attentats comme celles du Bataclan ont l'intention de porter plainte à leur tour. "Comme je l'ai fait contre l'État belge, je vais poursuivre l'État français", annonce Me Maktouf, avocate des victimes des attentats du 13-Novembre. Le ministère de l'Intérieur pourrait faire appel de ce jugement.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.