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Affaire Merah : deux personnes interpellées dans l'enquête sur les complicités du tueur

Pour l'heure, le seul mis en examen dans le dossier, pour complicité d'assassinats, est l'un des frères du tueur.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Capture d'écran montrant Mohamed Merah, le tueur au scooter de Toulouse (Haute-Garonne) et Montauban (Tarn-et-Garonne), à l'âge de 23 ans.  (FRANCE 2 / AFP)

Deux hommes ont été interpellés, mardi 14 mai près de Toulouse, dans l'enquête sur les complicités dont aurait pu bénéficier Mohamed Merah dans la préparation de ses crimes en mars 2012, selon une source proche de l'enquête. Merah, petit délinquant des cités toulousaines rallié à un islam radical, a assassiné au nom du jihad trois parachutistes, trois enfants et un enseignant juifs entre le 11 et le 19 mars 2012 à Toulouse et Montauban. Il avait été tué le 22 mars au terme du siège de son appartement toulousain.

Depuis plusieurs mois, des membres de l'entourage de Mohamed Merah et de son frère Abdelkader ont été arrêtés puis relâchés sans poursuites. Pour l'heure, Abdelkader Merah, qui est écroué, est le seul mis en examen dans le dossier, pour "complicité d'assassinats". 

Les deux hommes interpellés mardi matin ont été appréhendés à leur domicile, à Vieille-Toulouse et à Aucamville, dans l'agglomération toulousaine, a indiqué la source proche de l'enquête. Le premier, âgé de 25 ans, est connu des services de police pour de nombreux faits de délinquance, violences volontaires, détention d'armes, stupéfiants… Les enquêteurs cherchent à établir s'il a pu prendre part au vol du scooter dont Mohamed Merah s'est servi pour ses crimes. L'autre homme, 38 ans, faisait partie de l'entourage d'Abdelkader Merah, selon la source.

La thèse du "loup solitaire" ne tient pas, selon Valls

Ces interpellations ont été réalisées par les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste de la direction centrale de la police judiciaire, assistés par le groupe d'intervention de la police nationale (GIPN) de Bordeaux. Les enquêteurs remontent toutes les pistes d'éventuelles complicités en France comme à l'étranger, qu'elles soient logistiques, financières ou idéologiques. 

Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a estimé fin janvier que la thèse du "loup solitaire" ne tenait pas, prenant ainsi le contre-pied de l'ancien patron de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) Bernard Squarcini et de son prédécesseur place Beauvau, Claude Guéant. Présent le 17 mars dernier à Toulouse pour une cérémonie d'hommage aux victimes, François Hollande a promis à leurs familles que des réponses leur seraient apportées concernant les zones d'ombre dans le parcours du tueur.

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