Scandale des frais de taxi : Agnès Saal estime avoir manqué de "cadrage"
L'ex-patronne de l'INA a été exclue pour six mois de la fonction publique après le scandale provoqué par ses 40 000 euros de notes de taxi.
Des regrets, même si elle juge la sanction symboliquement "violente". Dans une interview au Monde publiée lundi 11 janvier, Agnès Saal dit regretter "à un point infini" la "faute" qu'elle a commise, mais donne des éléments "de justification", dont l'absence de "cadrage" sur son abonnement de taxi.
L'ancienne présidente de l'Institut national de l'audiovisuel (INA) a été exclue de la fonction publique pour deux ans, dont six mois ferme, après avoir dépensé pour 40 000 euros de taxi quand elle était à la tête de l'établissement public. La sanction est effective depuis le 7 janvier.
Un abonnement proposé "sans définition précise"
La haute fonctionnaire ne "nie pas" la faute commise : "Mon regret est sincère, profond", dit-elle. Agnès Saal avoue toutefois juger la sanction "d'une violence symbolique forte", même si elle déclare ne pas vouloir former un recours.
Elle avance des "éléments d'explication, sinon de justification". Elle précise vivre "seule avec sa mère et ses deux plus jeunes enfants". Comme elle n'était pas toujours "joignable", elle a "eu le réflexe de laisser ce code à [son] fils en cas d’urgence". Elle ajoute avoir "commis l’erreur de ne vérifier à aucun moment la manière dont ce code était utilisé". D'autant qu'on lui avait "proposé cet abonnement (...) très commode sans définition précise ni cadrage préalable des conditions" dans lesquelles elle pouvait l’utiliser.
"Une petite apocalypse"
Agnès Saal confesse que cette histoire s'est traduite pour elle "par une petite apocalypse : tout l’univers d’engagement passionné au service de la politique culturelle que j’avais patiemment édifié s’est effondré du jour au lendemain. C’est une forme de traumatisme personnel et professionnel qui est sidérante."
Enfin, elle estime être "devenue un dérivatif, un symbole, l’incarnation d’une trahison des élites" alors qu'elle juge être "à l’opposé de cette image de haut fonctionnaire cupide qui dilapide les fonds publics".
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