Affaire Pastor : le gendre soupçonné, les tireurs identifiés

L'ADN, les écoutes téléphoniques et la vidéo surveillance. Le procureur de la République de Marseille Brice Robin a donné des éléments qu'il juge "probants" lors d'une conférence de presse ce mardi après-midi. 24 heures après le placement en garde à vue de 23 personnes, il a expliqué avoir identifié deux hommes. Les deux suspects d'origine comorienne, agés de 24 et 31 ans, ont agi à visage découvert avec un fusil de chasse. Les enquêteurs ont retracé leur parcours grace à plusieurs caméras. Il semble établi qu'après l'assassinat présumé, ils ont fui à pied puis en bus de Nice vers Marseille. Les deux suspects ont un casier judiciaire déjà rempli avec notamment des condamnations pour violences aggravées. 

Brice Robin a précisé par ailleurs que "l'ADN de l'un des tireurs présimés avait été retrouvé sur un flacon de gel douche dans la chambre d'hôtel d'Hélène Pastor " sur la côte d'Azur. Pour quel mobile ont-ils agi ? Difficile de le déterminer pour l'instant. En revanche, le procureur a indiqué que "100 000 euros en liquide avaient été retrouvés au domicile de l'un des suspects près de Rennes" . Par ailleurs, des mouvements de fonds suspects ont été reperés sur le compte du gendre d'Hélène Pastor, décédée des suites de ses blessures le 21 mai dernier,  lui aussi placé en garde à vue. "Il n'y a pas de relation connue" entre les deux tireurs présumés et cet homme d'affaires, consul honoraire de Pologne à Monaco. En revanche, "des liens sont apparus avec deux intérmédiaires qui ont été en relation directe avec les deux suspects ."

Un contrat ? "On peut le penser" (procureur) 

Sur l'identité des autres personnes placées en garde à vue, Brice Robin est resté plutôt vague. Il a juste confirmé que Sylvia Pastor, la fille de la victime en faisait partie, "pour la nécessité de l'enquête". Il a confirmé aussi qu'un gendarme ajoint volontaire de la brigade de Lançon de Provence faisait partie des personnes entendues dans le cadre de l'enquête mais n'a pas confirmé si c'est lui qui avait fourni l'arme du crime.