Affaire Grégory : les dernières expertises restent muettes
La perspective de connaître un jour la vérité dans l'affaire Grégory s'éloigne encore un peu plus. Du moins par la voie de l'enquête. L'un des derniers espoirs s'est en effet évanoui, avec la publication des premiers résultats des expertises menées sur des scellés de l'affaire. Ils n'ont mené à rien. Les extraits d'un ADN féminin et d'un masculin retrouvés sur une lettre de menaces adressée le 24 juillet 1985 à Albert Villemin, le grand-père de Grégory n'ont conduit à aucune piste. Ils ne correspondaient à aucun des 150 protagonistes connus de cette affaire.
L'enquête, rouverte en octobre, n'est toutefois pas totalement close. Il reste un très maigre espoir : des mélanges d'ADN féminins et masculins ont été isolés sur les cordelettes qui ont servi à ligoter l'enfant de 4 ans, jeté dans la Vologne le 16 octobre 1984. Mais ces échantillons sont d'une qualité moindre que les premiers. Leur exploitation ne sera donc pas aisée. selon le quotidien l'Est Républicain, qui révèle cette affaire, la justice peut aussi essayer d'élargir les recherches sur les premiers échantillons.
Mais le plus probable est que l'assassin de Grégory ne soit jamais identifié. Le cousin du père de l'enfant, Bernard Laroche reste le principal suspect. Un arrêt de la cour d'appel de Dijon de 1993 affirme qu'il reste des charges sérieuses contre lui. Mais il a été assassiné le 29 mars 1985 par le père de Grégory, Jean-Marie Villemin, outré que Bernard Laroche soit libéré, alors qu'il était inculpé. Jean-Marie Villemin a écopé de quatre ans de prison pour ce crime.
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