Affaire Elise : la justice renvoie les parents à la médiation
Plutôt que d'imposer une décision, le juge des affaires familiales de Tarascon a semble-t-il voulu tenter une dernière fois de régler la situation par le dialogue. Il a ordonné une médiation entre les deux parents d'Elise, trois ans, dont la mère russe et le père français se disputent la garde.
_ Le juge devra toutefois statuer si le désaccord persiste. Mais le délai laissé aux parents pour se mettre d'accord n'a pas été précisé.
Cette décision a été très différemment accueillie du côté des deux côtés. Le père d'Elise, Jean-Michel André, s'estime tout à fait satisfait :“le juge a sifflé la fin de la récréation. Cette décision a réussi le pari de protéger Elise et les droits des parents”, se félicite son avocat, Me Victor Gioïa. En attendant, il conserve la garde provisoire de la petite fille, que sa mère a le droit de voir trois fois par mois, seule dans des locaux associatifs à Marseille.
Jean-Michel André agressé à Arles
Pour Irina Belenkaïa, qui demandait une garde alternée “50-50”, c'est donc la déception. Son avocate regrette le manque d'avancée.
“Les deux parents doivent se concentrer sur l'intérêt de l'enfant”, rappelle Me Gioïa. Jusqu'ici, le divorce en instance de ses parents s'est plutôt traduit par des déchirements parfois violents. Le 20 mars dernier, elle s'est fait enlever à Arles par deux hommes sous les yeux d'une femme que Jean-Michel André pense être son ex-femme. Il avait alors été frappé par les agresseurs.
_ Irina Belenkaïa, qui a été retrouvée en Hongrie avec Elise, a été mise en examen pour soustraction d'enfant par un ascendant et pour un enlèvement en 2007. Mais la justice russe, de son côté, lui a reconnu le droit de garde de l'enfant.
Grégoire Lecalot, avec agences
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