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Affaire des "biens mal acquis" : la justice refuse d'ouvrir une enquête

La Cour d'appel de Paris a refusé de laisser un juge d'instruction enquêter sur l'affaire dite des "biens mal acquis". Il s'agit du patrimoine immobilier et mobilier acquis en France par trois chefs d'Etat africains et leurs entourages : Omar Bongo, du Gabon, décédé depuis, Denis Sassou Nguesso, du Congo et Théodore Obiang, de Guinée-Equatoriale.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Radio France &copy REUTERS)

Au début de l'affaire, la plainte de l'ONG Transparency International, spécialisée dans la lutte contre la corruption, déposée en décembre 2008. Elle visait les conditions d'acquisition d'un important patrimoine
immobilier et mobilier en France par trois chefs d'Etat africains - Denis Sassou Nguesso du Congo, Teodoro Obiang de Guinée équatoriale et le défunt chef d'Etat gabonais Omar Bongo, ainsi que par certains de leurs proches.
_ C'est cette plainte que la chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris a jugé irrecevable, bloquant par là l'enquête voulue par la doyenne des juges du pôle financier de Paris, Françoise Desset. Le parquet de Paris avait fait appel de la décision de la juge, estimant que le plaignant n'avait juridiquement pas d'intérêt à agir.

D'après l'ONG, le patrimoine immobilier des trois chefs d'Etat en France
s'élèverait à 160 millions d'euros. Le clan Bongo possèderait à lui seul une trentaine de luxueux appartements ou maisons.

Pour Transparence International, “il n'y a aucun doute sur le fait que ce
patrimoine n'a pu être constitué grâce aux seuls salaires et émoluments de ces chefs d'Etat au sujet desquels il existe de sérieuses présomptions de
détournements de fonds publics”.

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