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Affaire Bettencourt : l'ex-conseiller de MAM David Sénat entendu pendant plusieurs heures

C'est son implication présumée dans des fuites au journal {Le Monde} dans l'affaire Bettencourt qui lui a valu cette garde à vue de quelques heures. L'ancien conseiller à la Chancellerie a été identifié comme source d'un journaliste l'été dernier, identifié par une enquête discrète de la DCRI. Depuis, David Sénat a donc été limogé, et muté. Mais il nie toujours et a même assigné en référé le mois dernier le ministre Brice Hortefeux pour atteinte à la présomption d'innocence.
Article rédigé par franceinfo
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C'était début septembre : David Sénat était renvoyé de son poste de
conseiller technique de Michèle Alliot-Marie au ministère de la
Justice. Avant d'être nommé, par décret, responsable d'une
mission de préfiguration de la cour d'appel de Cayenne.

Son tort présumé : avoir transmis au Monde des informations sur les différentes enquêtes de l'affaire Woerth-Bettencourt. Soupçons qui lui ont valu sa sortie express du ministère. Soupçons qui ont conduit le quotidien à son tour à engager des poursuites. Le Monde a porté plainte contre X le 20 septembre pour violation du secret des sources.
Soupçons enfin qui l'ont amené, lui David Sénat, à assigner en référé le ministre de l'Intérieur Brice Hortefeux. Le tribunal de grande instance de Paris doit à ce propos déterminer demain si oui ou non Brice Hortefeux a porté atteinte à sa présomption d'innocence.

En attendant, c'est lui, l'ex-conseiller qui a été placé en garde à vue ce matin, dans le cadre d'une enquête préliminaire dirigée par le procureur de Paris sur ces fameuses fuites, sur la déposition du gestionnaire de fortune de Liliane Bettencourt, Patrice de Maistre, qui mettait en cause le ministre Éric Woerth.

Cet automne, on avait appris que c'était une enquête secrète menée par la DCRI qui avait permis de l'identifier comme l'auteur de fuites, grâce à des "vérifications techniques" sur ses relevés détaillés de téléphone. Méthode "illégale", selon Le Monde. Le procureur de Paris a demandé à la DCRI de lui transmettre
ces "vérifications techniques" mais ce service a
refusé en invoquant le secret-défense.

On notera enfin que David Sénat n'en est pas à sa première garde à vue. En septembre, peu après son éviction du ministère, il avait été entendu dans le cadre de l’affaire Visionex.

Cécile Quéguiner, avec agences

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