Affaire Alex Batty : communauté ou emprise sectaire, des zones d'ombre à éclaircir
Dans un hameau reculé de l’Aude, un voisin nous affirme avoir croisé Alex Batty. "Il était au gîte, il travaillait avec son grand-père. Il ne parlait pas beaucoup le Français mais il était sympathique", explique-t-il. Pendant deux ans, l’enfant, sa mère et son grand-père ont vécu de village en village sur les contreforts des Pyrénées. Un mode de vie alternatif, sans attache fixe, dans des communautés nomades, nombreuses dans la région. Ces communautés, une habitante de l’Aude en côtoie régulièrement : "Ils font des médecines douces, des massages, mais c’est leur choix de vie".
Les dérives sectaires ont doublé en 10 ans
Sur les hauteurs du département, nous avons rencontré Alain Besson. Lui a créé un écovillage où vivent en communauté une dizaine de personnes avec, parfois, des gens de passage. Pour lui, son mode de vie n'a rien d'une secte : "On rend service à la nature, on la rend plus belle. On essaye d'être écologiques. Donc le fait d’être catalogué parfois de secte ça peut être un peu vécu comme une injustice". Dans l'affaire d'Alex Batty, l’enquête ne montre pas pour l'instant qu'il était sous l'emprise d'une secte. Utopie ou dérive, pour certains ces mouvements ne sont pas sans danger. En France, les dérives sectaires ont été signalées et multipliées par 10 selon la Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires. Il y en a eu 1 875 en 2010 et 4 020 en 2020.
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