Yonne : à Saint-Florentin, quatre mois après les émeutes, la solidarité s’organise
À Saint-Florentin, une petite ville de l’Yonne, les ruines du centre commercial incendié sont toujours là. En juin dernier, le bâtiment est pris pour cible et un incendie se déclare. Depuis des mois, des bénévoles tentent de ramener le calme dans la commune. Lorsqu’il sort de son travail, Mourad Boujnane continue à aller à la rencontre des jeunes. Cet ancien du quartier passe son temps libre à échanger avec eux. Le sentiment d’injustice chez les jeunes demeure. Le dialogue est parfois difficile avec cette jeunesse qui se sent oubliée.
La mixité sociale
Ici, il n’y a plus d’éducateur, plus d’association. Les anciens du quartier sont les deniers remparts. Mourad Boujnane déplore : "Nous, on essaye de les sensibiliser au maximum, mais bon. On ne contrôle pas les émotions. (…) Nous, à notre niveau, on ne pourra pas faire ce que l’Etat doit faire depuis des années." Depuis des décennies, la rupture entre cette banlieue, issue de l’immigration ouvrière des années 60, et le centre pavillonnaire persiste.
Pour trouver des solutions, le maire et les Grands Frères échangent régulièrement. Pour le maire, il faut favoriser la mixité sociale, notamment grâce à de nouveaux logements sociaux, construits en plein centre-ville.
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