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Violences urbaines : le coût des dégradations estimé à "plusieurs centaines de millions d'euros" par l'Association des maires de France

Pour Philippe Laurent, vice-président de l'AMF, les dégradations des derniers jours sur les commerces ou les bâtiments publics pourraient coûter entre 300 et 400 millions d'euros.
Article rédigé par franceinfo
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Philippe Laurent, vice-président de l'Association des maires de France. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

Le coût des dégradations dues aux violences urbaines s'élève à "plusieurs centaines de millions d'euros", estime mardi 4 juillet sur franceinfo Philippe Laurent, vice-président de l’Association des maires de France (AMF) et maire de Sceaux (Hauts-de-Seine). "Si on fait le total de ce qui s'est passé sur les bâtiments communaux, les bâtiments publics, la voirie et évidemment les destructions dans les commerces, on doit être à plusieurs centaines de millions d'euros, 300, 400 millions d'euros", selon lui.

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"Je ne suis pas spécialement inquiet sur les questions de financement, mais sur la rapidité des opérations de reconstruction. Ça m'apparaît assez difficile d'avoir un texte qui soit voté rapidement", avance Philippe Laurent. Il s'avoue "dubitatif sur l'efficacité" de la "loi d'urgence" pour "reconstruire beaucoup plus vite" annoncée mardi par Emmanuel Macron, "et sur la façon dont elle peut être mise en œuvre pour être vraiment opérationnelle". "On dit des choses parfois sans avoir tout à fait la connaissance précise de ce qui se passe sur le terrain, et des contraintes auxquelles nous les maires sommes soumis", regrette-t-il.

"Beaucoup de maires avaient alerté de longue date sur des situations difficiles, notamment vis-à-vis d'une partie de la jeunesse qui n'était plus suffisamment encadrée, pour laquelle on sentait une certaine dérive. Tout cela vient de loin : la suppression des emplois aidés envers les associations et les clubs sportifs, la remise en question des programmes de réussite éducative... C'est plusieurs années d'abandon de l'Etat sur un certain nombre de territoires", commente-t-il enfin au sujet de la situation actuelle.

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