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Violences urbaines : "Il ne s'agit pas d'excuser, mais de comprendre le profond malaise de cette jeunesse", note le maire de Corbeil-Essonnes

Des incidents ont éclaté à Corbeil-Essonnes, en réaction à la mort de Nahel, ce jeune de 17 ans tué par un policier à Nanterre mardi dernier. Le maire de Corbeil-Essonnes précise ce lundi qu'ils se concentrent dans les "quartiers dits en difficulté", ce qui représente "la double peine pour ces familles".
Article rédigé par franceinfo
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Des incidents ont été constatés à Argenteuil, le 1er juillet 2023. (LP/OLIVIER ARANDEL / MAXPPP)

"Il ne s'agit pas d'excuser, mais de comprendre le profond malaise de cette jeunesse et le malaise de ces jeunes quand ils regardent leurs parents", estime lundi 3 juillet sur franceinfo Bruno Piriou, maire de Corbeil-Essonnes (Essonne) après une sixième nuit de violences urbaines moins d'une semaine après la mort de Nahel, 17 ans tué par un policier lors d'un contrôle routier à Nanterre (Hauts-de-Seine). Alors que toutes les mairies feront sonner leurs sirènes à 12 heures, un rassemblement est prévu à Corbeil-Essonnes à 18h30 devant l'Hôtel de Ville pour "dénoncer les violences contre tout le monde, et particulièrement contre les élus" mais aussi pour "échanger avec la population".

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Le maire de Corbeil-Essonnes rappelle aux pouvoirs publics et à la population que pour une partie de la jeunesse, notamment celle qui habite les quartiers populaires "la promesse de traverser la rue pour trouver du travail" n'est pas tenue et que "la promesse de l'école ne leur permet pas de réussir un projet de vie". Il évoque notamment le fait qu'en ce début juillet, dans sa commune "70 collégiens n'ont pas de place au lycée". Le quartier sensible des Tarterêts bénéficie d'un deuxième programme ANRU "mais l'essentiel des crédits est mis sur des démolitions, des constructions, mais on ne parle pas de volet social", regrette Bruno Piriou.

Alors que la nuit du dimanche 2 au lundi 3 juillet a été "plus calme" que les précédentes à Corbeil-Essonnes, le maire de la ville constate que "tous les incidents se concentrent dans les quartiers dits politique de la ville, les quartiers dits en difficulté", ce qui représente "la double peine pour ces familles". "Il y a une République qui ne tient pas sa promesse", se désole Bruno Piriou. "Il faut essayer de comprendre qu'une partie de la jeunesse s'en prend à ce qui représente la République", ajoute-t-il, avant de juger ces incidents "inacceptables". Bruno Piriou considère qu'il "y a une urgence à ce que les plus hautes autorités aient un plan ORSEC pour la jeunesse de ce pays". Il se demande ainsi si "en France, on est capable de garantir le droit à la réussite à l'école, le droit à l'emploi et à la formation, le droit à la santé, le droit aux transports".

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