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Violences urbaines : Bruno Retailleau veut des "courtes peines" pour les mineurs et "suspendre" les allocations familiales versées aux parents

Alors qu'Emmanuel Macron réfléchit à "sanctionner financièrement" les familles dont les enfants ont participé aux violences urbaines de ces derniers jours, le chef de file des sénateurs LR estime ce mercredi que "demander des comptes à leur famille" fait partie des "voies pour responsabiliser" les mineurs concernés.
Article rédigé par franceinfo
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Bruno Retailleau, le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, était l'invité du 8.30 de franceinfo le 5 juillet 2023. (franceinfo)

"Je vais vous surprendre, peut-être vous choquer : je pense qu'on n'utilise pas suffisamment les courtes peines de prison pour des mineurs", déclare le président du groupe Les Républicains (LR) au Sénat, Bruno Retailleau, mercredi 5 juillet sur franceinfo. "Pas dans n'importe quelle prison", précise-t-il. Pour lui, "il faut des centres éducatifs fermés, on ne peut pas les mélanger" avec les autres détenus.

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"Quand vous parlez à des grands pédopsychiatres, comme Maurice Berger, qui ont été pendant des décennies au contact de ces mineurs violents, ils nous disent 'ils ne se sentent responsables, ils ne prennent conscience de leurs actes que lorsqu'ils sont détenus'", assure-t-il. Il regrette qu'"on leur laisse franchir toute une gradation d'infractions avant de les condamner".

Le chef de file des sénateurs LR reproche à Emmanuel Macron d'avoir "interdit" les courtes peines avec Nicole Belloubet, ministre de la Justice lors de son premier quinquennat. "En Hollande, ils le peuvent [prononcer des courtes peines] et ils ont réduit le degré de délinquance", affirme-t-il. À tel point qu'"aujourd'hui, ils louent des places de prison à la Belgique".

"Demander des comptes à leur famille" fait aussi partie des "voies pour responsabiliser" les mineurs impliqués dans les violences urbaines citées par l'élu vendéen. Parmi les solutions préconisées par la droite, il y a une proposition de loi du sénateur Stéphane Le Rudulier. Elle prévoit notamment de "retirer toute prestation familiale et tout droit à un logement social" aux personnes ayant la charge d'un enfant "qui aurait été reconnu coupable d'un crime et d'un délit".

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"L'allocation familiale, c'est pour s'occuper de la famille", justifie Bruno Retailleau. "Quand les parents sont incapables d'exercer leur autorité parentale, je ne vois pas pourquoi la société leur verserait des allocations familiales", ajoute-t-il. Si le président de la République envisage de "sanctionner financièrement" ces familles, il n'imagine "pas forcément" de toucher à ces allocations.

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