Violences urbaines : à La Verrière, le bilan des dégâts estimé à environ 20 millions d'euros, selon le maire
Nicolas Dainville, le maire de La Verrière dans les Yvelines, affirme qu'il y a 20 millions d'euros de dégâts dans sa commune, alors que deux écoles ont été brûlées dans le cadre des violences urbaines qui ont éclaté après la mort de Nahel.
Quels sont les dégâts recensés ?
On a une école dont la structure est extrêmement fragilisée : certaines classes ont résisté mais sont totalement inondées, avec beaucoup de suie. Et on a une autre école élémentaire avec 170 enfants, qui est totalement partie en fumée, avec des classes calcinées. Elle est totalement à reconstruire. Ce sont des scènes terribles, c'est un traumatisme sans précédent, ce sont des profs totalement sous le choc, des élèves en pleurs le lendemain du drame. En général, le ratio avancé c'est 1 million d'euros par classe, donc on est aux alentours de 20 millions d'euros de dégâts. Pour une petite commune comme la nôtre, de 6 500 habitants, c'est mission impossible pour reconstruire par nous-mêmes deux écoles. Donc on compte vraiment sur nos partenaires.
Est-ce que ces partenaires incluent notamment les assureurs ?
On a déjà eu du mal à rentrer en contact avec eux. Un expert est passé samedi dernier, on attend son retour. On a sécurisé les lieux. On n'a pas encore toutes les informations mais j'ose espérer que les assurances puissent prendre en compte un grand montant des travaux. On compte aussi sur le département des Yvelines, dont le président nous a immédiatement appelé et témoigné de son soutien. Il y a aussi la région Île-de-France, via sa présidente Valérie Pécresse, qui est venue sur place et a trouvé une solution pour les élèves de l'école élémentaire qui a été brûlée.
Parmi nos partenaires institutionnels, il y a aussi l'agglomération de Saint-Quentin. On compte aussi sur l'Etat pour accélérer les procédures pour qu'on reconstruise vite, dans des délais raccourcis, loin des procédures habituelles qui sont beaucoup trop longues et inadaptées à ce qu'on a vécu. On va essayer d'accélérer les process avec notamment des marchés globaux de performance, qui permettent d'aller plus vite, mais ça mobilise une énergie de tous nos services pour une petite commune comme la nôtre, qui avait déjà des milliers de sujets à traiter. C'est extrêmement compliqué à vivre mais on va s'en sortir tous ensemble.
Quelle est la suite pour les enfants ?
On a trouvé une solution pour accueillir une partie des élèves, mais on est en train de mettre en place un système de navettes, qui est extrêmement coûteux aussi. Il y a près de 200 enfants, entre guillemets, sur le carreau. Une partie des enfants de l'école primaire vont être accueillis dans notre école primaire qui a résisté, et les près de 170 enfants de l'école élémentaire vont être orientés dans l'école régionale de premier degré, gérée par la région, qui reste sur la commune de La Verrière mais qui est à une vingtaine de minutes à pied du quartier.
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