: Reportage Rentrée 2023 : à Dijon, une école en partie incendiée pendant les émeutes ne pourra pas rouvrir complètement à la rentrée
Le nouveau ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, a annoncé ce mardi 22 août, lors d'un déplacement à Dijon, que 650 élèves devront être répartis dans d'autres établissements à la rentrée scolaire, après les dégradations de 250 établissements en France lors des émeutes urbaines du début de l'été. Dans le quartier prioritaire des Grésilles, l'école Champollion, partiellement incendiée le 1er juillet dernier, ne pourra pas rouvrir entièrement. Une de ses salles est encore en travaux. Plusieurs classes vont donc être dédoublées pour accueillir les 182 élèves à la rentrée, le 4 septembre prochain, à 8h30.
Parmi les endroits touchés, le bureau du directeur Michel Gaudin. Mais il assure que tout sera fait pour que la vie de l'école reprenne le plus normalement possible. "Dans la cour des petits, on a un préau qui n'est pas utilisable. C'est à nous, professionnels, d'être capable d'ajustements. Par exemple les jours de mauvais temps, peut-être décaler des récréations. Si on veut quand même faire sortir les élèves, on pourra toujours utiliser le gymnase. L'avantage d'un professeur, c'est que par nature, il est innovant et il trouve toujours une solution quand il y a un problème."
La lente indemnisation des assurances
Les travaux vont coûter environ 500 000 euros. Il a fallu reconstruire ce qui pouvait l'être à temps pour la rentrée, en pleines vacances d'été, alors que dans certaines communes, les assurances tardent à intervenir, a rappelé le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal. "Pour une commune, ce n'est pas neutre. Il y a aussi un enjeu de prise en charge par les assurances. Je serai vigilant à ce que les assurances puissent prendre en charge les travaux. Et je serai un relais pour les communes s'il y a des difficultés auprès d'elles pour débloquer des dossiers."
La "peur" que cela recommence
Pour beaucoup, le traumatisme est encore là. Khadija habite juste à côté de l'école où ses deux enfants sont scolarisés. Elle avoue ne pas être totalement sereine à l'approche de la rentrée. "On a un peu peur que cela recommence une deuxième fois, reconnaît-elle, qu'il arrive quelque chose", alors que "les enfants sont à l'école." "On espère que ça va s'arrêter et que les enfants vont être en sécurité", conclut Khadija.
L'Inspection nationale a indiqué aux parents et au personnel de l'école qu'un soutien psychologique continuera à être apporté en cas de besoin. L’enquête préliminaire pour identifier les auteurs de l’incendie est, elle, toujours en cours.
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