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Marseille : un policier mis en examen pour violences aggravées après l'interpellation d'Otman, 36 ans, lors des émeutes en juillet

Ce fonctionnaire de police a été placé sous contrôle judiciaire mercredi. Il s'agit de la quatrième enquête sur des accusations de violences policières dans le cadre des émeutes survenues dans la ville après la mort de Nahel.
Article rédigé par Catherine Fournier
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Une rue du centre-ville de Marseille (Bouches-du-Rhône), trois jours après les émeutes, le 3 juillet 2023. (VALLAURI NICOLAS / MAXPPP)

Un policier, soupçonné d'avoir commis des violences sur un homme de 36 ans, Otman, lors des émeutes urbaines à Marseille début juillet, a été déféré à l'issue de sa garde à vue, mercredi 30 août. Il a été mis en examen des chefs de "violences aggravées", "menace ou acte d'intimidation pour déterminer une victime à ne pas déposer plainte" et "abus d'autorité par personne dépositaire de l'ordre public pour faire échec à l'exécution de la loi", a appris franceinfo jeudi auprès du parquet de Marseille. Il a été placé sous contrôle judiciaire.

"J'ai senti des coups, puis trou noir", a témoigné mercredi sur franceinfo Otman, qui se souvient qu'il filmait les émeutes dans le quartier de la Plaine et reconnaît être entré dans un bureau de tabac pillé pour prendre quelques paquets de cigarettes, dans la nuit du 1er au 2 juillet. "De très nombreux éléments dans le dossier indiquent qu'il a été frappé par plusieurs personnes", entraînant une perte de connaissance et sept fractures au visage, assurait auprès de l'AFP son avocat, Nicolas Chambardon.

Une trentaine d'enquêtes ouvertes par l'IGPN sur tout le territoire

"Pascal est un fonctionnaire de police expérimenté, avec des états de service exceptionnels et une carrière empreinte de mérite", réagit auprès de franceinfo l'avocate du policier, Julie Mulateri. La pénaliste représente aussi un des policiers de la BAC mis en examen dans l'affaire Hedi, amputé d'une partie du crâne après un tir de flash-ball cette même nuit. "Ces policiers ont tenu la ville à bout de bras pendant des nuits entières de chaos", estime-t-elle.

Il s'agit de la quatrième enquête sur des accusations de violences policières dans le cadre des émeutes survenues dans la ville après la mort de Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine), tué par un tir policier. La deuxième ville de France recense le seul mort lors des événements survenus au début de l'été et sans doute le plus grand nombre de blessés, sur la trentaine d'enquêtes ouvertes par l'IGPN sur tout le territoire.

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