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Marche en mémoire d'Adama Traoré : la majorité demande que les députés présents samedi soient sanctionnés

Les présidents des groupes Renaissance, Horizons et MoDem ont adressé une lettre à Yaël Braun-Pivet allant dans ce sens.
Article rédigé par franceinfo
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Assa Traoré, sœur d'Adama Traoré, s'exprime devant la presse, place de la République, à Paris, le 8 juillet 2023. (VALERIE DUBOIS / HANS LUCAS / AFP)

"Nous ne saurions tolérer de tels agissements pour des représentants de la nation." Les trois présidents des groupes constituant la majorité ont adressé une lettre à Yaël Braun-Pivet, mardi 11 juillet, pour demander à la présidente de l'Assemblée nationale de sanctionner les députés qui ont participé, samedi, à Paris, à la manifestation interdite à la mémoire d'Adama Traoré. Dans leur courrier, Aurore Bergé (Renaissance), Jean-Paul Mattéi (MoDem) et Laurent Marcangeli (Horizons) visent directement les députés insoumis Mathilde Panot, Eric Coquerel, Louis Boyard, Sandrine Rousseau, Rachel Keke, Carlos Martens Bilongo, Danielle Simmonet, Thomas Portes, Jérôme Legavre et Antoine Léaument.

"L'article 70 alinéa 2 de notre règlement dispose que tout membre de l'Assemblée se livrant à des manifestations troublant l'ordre peut faire l'objet de peines disciplinaires. Or ce rassemblement a été interdit pour ce même motif de 'risques de troubles à l'ordre public', écrivent-ils. Plus grave,  ces députés portaient à cette ocassion leur écharpe tricolore et maintenaient leur présence à une manifestation au slogan de 'Tout le monde déteste la police'."

Contacté par franceinfo, l'entourage de la présidente de l'Assemblée nationale répond qu' "il y a de manière fixe un bureau chaque mois", et que "le prochain est le 19 juillet". "Chaque membre peut y évoquer le sujet qu'il veut".

La Nupes a réagi dans un communiqué assurant avoir appris avec "effarement" la demande de la majorité. Celle-ci "revêt un caractère inédit puisque l'acte incriminé est politique et a été exercé à l'extérieur de l'Assemblée nationale". Mais, ajoutent les députés de gauche, "le pire est sans doute ce qu'il signifierait dans le pouvoir donnné à une majorité de limiter l'exercice du mandat et la liberté d'expression d'un député de l'oppositions." Ils demandent ainsi à la tenante du perchoir "de ne pas se prêter à cette nouvelle pression". 

Dans un tweet publié samedi, Yaël Braun-Pivet avait elle-même réagi à la présence de plusieurs élus de La France insoumise dans le rassemblement. "Je suis atterrée de voir des élus de la nation, arborant l'écharpe tricolore, mutiques et souriants en entendant des manifestants scander 'Tout le monde déteste la police'." 

"Cautionner l'irrespect et la haine envers nos forces de l'ordre, c'est abîmer sciemment la République", a encore écrit Yaël Braun-Pivet.

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