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"Le car scolaire est passé juste avant" : le témoignage d'un voisin du pont qui s'est effondré à Mirepoix-sur-Tarn ce matin

Eric Bonnin venait d'ouvrir les portes de son restaurant quand l'édifice métallique est tombé dans la rivière Tarn. Il raconte à franceinfo.

Article rédigé par Raphaël Godet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Capture d'écran du pont de Mirepoix-sur-Tarn (Haute-Garonne), qui reliait la commune à celle de Bessières, entre Toulouse et Montauban. Ce pont s'est effondré le 18 novembre 2019.  (GOOGLE MAPS)

"Je suis sous le choc, ça me fait mal de regarder." Au téléphone, Eric Bonnin a de la peine à exprimer ce qu'il ressent. Son restaurant se trouve à cinquante mètres du pont métallique qui s'est effondré à Mirepoix-sur-Tarn (Haute-Garonne), lundi 18 novembre dans la matinée. L'accident a fait au moins un mort et plusieurs personnes sont signalées comme disparues. "Je venais d'ouvrir la porte des cuisines, quand j'ai entendu une énorme déflagration, raconte-t-il à franceinfo. Je pensais qu'un avion avait passé le mur du son. J'ai regardé par la fenêtre et j'ai crié : 'Oh put***, le pont s'est cassé la gueule !'"

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Eric Bonnin s'est précipité dehors. "Un cantonnier était déjà là. Il y avait une dame sur la berge, elle avait réussi à sortir de sa voiture. Elle criait que son fils était encore à l'intérieur", continue le restaurateur, qui a "appelé aussitôt les pompiers". Ce pont suspendu, qui reliait Mirepoix-sur-Tarn à Bessières, entre Toulouse et Montauban, Eric Bonnin le traversait "plusieurs fois par jour, au minimum le matin et le soir, pour venir et repartir du travail".

Ce matin, j'y suis passé, quelques instants avant le drame.

Eric Bonnin, restaurateur

à franceinfo

"Le car scolaire est aussi passé juste avant" que la structure ne tombe dans le Tarn en emportant plusieurs véhicules, ajoute Eric Bonnin. C'est un pont "très emprunté", ajoute le restaurateur, notamment "par les camions, même ceux qui n'ont pas le droit". Des poids lourds "l'empruntent, alors que leur tonnage est supérieur à l'autorisation". "Il y a un stop, mais peu importe, ils foncent." Au moment de raccrocher, le ballet des camions de pompiers était toujours visible depuis son restaurant. "Il faut travailler aujourd'hui, mais je n'en pas envie."

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