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Ce que l'on sait du crash d'un hélicoptère de gendarmerie dans les Pyrénées

Un hélicoptère de la gendarmerie s'est écrasé dans les Hautes-Pyrénées vendredi. Quatre gendarmes sont morts.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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Un hélicoptère de la gendarmerie le 26 févier 2016 près de Bagnères-de-Luchon (Haute-Garonne). (REMY GABALDA / AFP)

Cet accident est le plus grave dans l'histoire de la gendarmerie. C'est aussi l'un des plus meurtriers survenus en hélicoptère. Un hélicoptère EC 145 de la gendarmerie s'est écrasé dans les Hautes-Pyrénées vendredi 20 mai. Quatre gendarmes sont morts. Francetv info revient sur les premières informations fournies par l'enquête judiciaire ouverte pour homicides involontaires, samedi 21 mai.

Une collision avec la montagne et une chute de 600 m

L'accident a eu lieu près du glacier d'Ossoue, dans le massif de Vignemale, le point culminant des Pyrénées françaises à 3 298 m. Il s'est produit  juste après le départ de l'hélicoptère, selon le récit fait par le procureur à Tarbes, lors d'une conférence de presse. Le rotor principal a heurté la paroi de la montagne. L'hélicoptère a alors fait une chute de 600 mètres, passant "d'une altitude d'environ 3 100 m jusqu'à environ 2 500 m".  L'appareil est tombé jusqu'au pied de la paroi rocheuse. Dans sa chute, il a heurté une seconde fois violemment la montagne. Il s'est enfin écrasé sur le glacier inférieur, sans exploser.

Des véhicules de gendarmerie le 20 mai 2016 aux Cauterets (Hautes-Pyérénées). (LAURENT DARD / AFP)

"Nous ne sommes pas à l'heure des conclusions, mais des premières investigations", a prévenu le magistrat. "Il est à ce jour impossible de déterminer si ce choc est la cause de l'accident ou s'il est la première conséquence d'une autre cause (...) par exemple une défaillance technique ou une circonstance aérologique hors du commun", a précisé le procureur.

Une météo clémente

Le procureur a confirmé que la météo était clémente le jour du drame. Cependant, les mouvements d'air peuvent être très soudains et dangereux aux altitudes où l'accident s'est produit. L'aérologie est d'ailleurs l'un des points sur lesquels se penche l'enquête. Les enquêteurs s'intéressent également au fonctionnement de l'appareil ainsi qu'à l'état physique et psychique des occupants. Les cahiers de maintenance de l'hélicoptère sont aussi en cours de vérification et "plusieurs" témoins sont actuellement entendus, a indiqué le procureur. "Chaque hypothèse sera explorée et aucune négligée", a-t-il martelé.

Des gendarmes expérimentés partis en entraînement

Les gendarmes étaient tous très expérimentés. Ils portaient d'ailleurs le grade d'adjudant-chef, adjudant ou capitaine.

Les quatre gendarmes morts dans l'accident de leur hélicoptère le 20 mai 2016 dans les Hautes-Pyrénées : l'adjudant-chef Christophe Cavailles, le capitaine Jean-Christophe Royer, l'adjudant-chef Lionel Loussalez-Artets et le major Dominique Jamet. (GENDARMERIE NATIONALE / AFP)

L'hélicoptère était allé rechercher les militaires sur le glacier d'Ossoue après un entraînement. La mission avait également "pour but d'équiper et de compléter des points d'ancrage dans le but de faciliter les secours aux grimpeurs en difficulté", selon le procureur.

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