Collision mortelle de Millas : les barrières du passage à niveau étaient "levées", réaffirme la conductrice aux enquêteurs

Article rédigé par franceinfo
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La scène de l'accident, photographiée le 15 décembre 2017, au passage à niveau de Millas (Pyrénées-Orientales). (PASCAL RODRIGUEZ / SIPA)

Le drame a fait cinq morts, mais le pronostic vital de six enfants est toujours engagé.

Ce qu'il faut savoir

Les investigations se poursuivent, samedi 16 décembre, après la collision survenue jeudi après-midi entre un train et un autocar scolaire à Millas (Pyrénées-Orientales). La conductrice du bus a réaffirmé aux enquêteurs que les barrières du passage à niveau étaient "levées" au moment de l'accident, a indiqué le procureur de la République de Marseille, qui s'est rendu sur les lieux du drame. Cinq enfants ont été tués dans la collision, selon un bilan toujours provisoire.

Cinq enfants morts, 18 blessés. Le bilan, toujours provisoire de l'accident, est de cinq enfants morts et de dix-huit blessés. Mais il pourrait s'alourdir, car le pronostic vital de six enfants est toujours engagé. Tous les enfants vivaient dans le petit village de Saint-Féliu-d'Avall, commune d'un peu plus de 2 000 habitants située à quelques kilomètres de Millas. L'identification des victimes, très difficile à cause de la violence du choc, a pu être terminée vendredi soir. Samedi matin, une minute de silence a été observée devant l'hôtel de ville de Perpignan.

Une majorité de témoignages évoquent des barrières fermées. Selon le procureur de la République de Marseille, dont le pôle accident collectifs est saisi, les 14 témoignages recueillis vendredi évoquent "très majoritairement" des barrières du passage à niveau fermées, suggérant que l'autocar aurait forcé le passage. La SNCF a expliqué que "selon des témoins, le passage à niveau a fonctionné normalement". Mais les enquêteurs restent prudents et attendent le résultat des examens et expertises techniques avant de se prononcer.

La barrière était "en position fermée". Le procureur de la République de Marseille a précisé, samedi, que "le bloc d'articulation [de la barrière] endommagé dans l'accident était en position fermée". L'enquête doit montrer si cette position fermée est "la résultante de l'accident" ou si la barrière avait normalement fonctionné. "Nous avons examiné le parcours exact effectué par ce car, peu de temps avant l'accident, a précisé le procureur. Notamment nous avons examiné le tachygraphe pour déterminer exactement comment se positionnait ce car scolaire, qui était en mouvement, à 12km/h au moment du choc."