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Accident à Millas : la colère des familles

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Accident à Millas : la colère des familles
Accident à Millas : la colère des familles Accident à Millas : la colère des familles (FRANCE 3)
Article rédigé par France 3
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Neuf jours après la collision entre un train et un bus scolaire à Millas, les familles continuent à se poser beaucoup de questions. Certains considèrent que les autorités ont mal géré le drame, et dénoncent une succession de maladresses. Ils réclament des excuses de la part de l'Etat.

C'est l'une des premières fois que les parents des victimes de Millas (Pyrénées-Orientales) prennent la parole, et c'est pour dénoncer. Dénoncer le manque de soutien, d'accompagnement des autorités, notamment le soir de l'accident. "À l'hôpital, nous sommes arrivés, et on a été parqués. Je dis parqués parce qu'il n'y a pas d'autre mot. On n'arrêtait pas de nous convoquer dans le petit bureau de l'entrée pour nous demander comment étaient habillés les enfants, comment étaient les enfants, pour les reconnaitre", relate Suzanne Fabresse, grand-mère de Yonas. Des heures interminables d'incertitude. "J'en veux au directeur de l'hôpital, qui a été froid comme du marbre toute la soirée. Enfin, la soirée... Ça a duré 10 heures", poursuit Suzanne Fabresse.

"Pas de soutien psychologique"

Une à une, les familles des blessés sont appelées. Celles qui restent apprennent la cruelle vérité. "L'annonce a été brutale, sans compassion. On sort de la salle effondrés. Pas de soutien psychologique, personne ne nous suit, personne ne propose de nous amener sur Montpellier (Hérault), à n’importe quelle heure que ce soit. C'est inhumain, c'est inadmissible", témoigne Marjorie, mère de Loïc, victime de l'accident. Et les jours suivants, les maladresses se succèdent. À l'image de Fabien, père de Loïc, qui reçoit un texto du collège l'informant de l'absence de son fils. "Vous imaginez ce qu'on peut ressentir? J'ai appelé le collège, qui a dit que ça ne se reproduirait pas. Le lendemain , j'en ai reçu un autre." L'État a mandaté une association d'aide aux victimes, qui depuis le début, a suivi les familles.

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