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Gironde : la cour d'appel rouvre l'instruction sur l'accident de car de Puisseguin

Quarante-trois personnes étaient mortes, en 2015, dans la collision entre un poids-lourd et un car transportant des retraités.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Des membres de la section scientifique de la gendarmerie enquêtent sur l'accident de car de Puisseguin, en Gironde, le 24 octobre 2015. (MEHDI FEDOUACH / AFP)

La cour d'appel de Bordeaux a décidé, jeudi 2 mars, de rouvrir l'instruction sur l'accident d'autocar de Puisseguin. Quarante-trois personnes avaient été tuées dans la collision d'un semi-remorque et d'un car transportant des retraités, à la sortie de ce village de Gironde, en octobre 2015. Pris au piège dans le véhicule envahi par les flammes et des fumées toxiques, 41 passagers étaient morts brûlés vifs ou asphyxiés. Huit autres en avaient réchappé. Le chauffeur du poids-lourd et son fils âgé de 3 ans étaient également décédés dans l'accident.

La cour d'appel de Bordeaux a ordonné un supplément d'information tendant "à des mises en examen des personnes physiques ou morales à l'origine de l'installation du réservoir additionnel de carburant en dos de cabine" du semi-remorque qui a percuté l'autocar, précise-t-elle dans un communiqué. L'arrêt rendu jeudi conduit également "à de nouvelles investigations en ce qui concerne la conception de l'autocar", de marque Mercedes.

Une ordonnance de non-lieu infirmée

"On a eu gain de cause sur l'ensemble des points qu'on avait développés il y a quelques mois devant la chambre de l'instruction. C'est une toute nouvelle instruction qui s'ouvre aujourd'hui", a réagi Marie Mescam, avocate d'une des parties civiles, jeudi. Elle s'est félicitée que les investigations portent notamment sur "la conception du bus, avec l'implication de Mercedes", afin de déterminer "si les obligations de sécurité ont été respectées".

Aucune mise en examen n'avait eu lieu dans ce dossier, en six ans de procédure. En octobre 2021, un juge avait prononcé un non-lieu dans cette affaire. Il avait estimé que la vitesse excessive du chauffeur du semi-remorque était la cause principale de l'accident et des morts qui en avaient résulté. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Bordeaux "a infirmé l'ordonnance de non-lieu", jeudi.

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