A Lyon, les Roms relogés contraints à passer la journée dehors
Dans un gymnase la nuit, dehors durant la journée. Après l'incendie meurtrier de leur squat, à Lyon, en début de semaine, près de 200 Roms, relogés dans un gymnase, ont dénoncé l'obligation qui leur est faite de quitter les lieux pendant la journée, malgré le froid et la pluie.
"Ces familles ont vécu un drame très violent, c'est révoltant que la préfecture donne des ordres de ne pas ouvrir le gymnase entre 10H00 et 15H00" , a expliqué Gilberte Renard, militante de l'association CLASSES, qui œuvre pour la scolarisation des enfants des squats.
La préfecture du Rhône a expliqué que ce laps de temps était nécessaire pour faire le ménage du bâtiment. Elle assure avoir réduit au minimum la durée de fermeture du gymnase.
Un rassemblement vendredi
"Dans cette période où l'agglomération est sous des trombes d'eau, jeter les gens à la rue c'est l'inhumanité à son comble" , s'est indigné Guy Fischer, sénateur PCF du Rhône.
Aux côtés d'un élu du Front de gauche et de plusieurs associations, il a appelé à un rassemblement vendredi pour demander que les Roms "puissent rester toute la journée à l'abri" .
Deux femmes et un enfant décédés
Près de 200 personnes ont été relogées après l'incendie de leur squat dans une usine désaffectée. Dans la nuit de dimanche à lundi, un incendie s'était déclaré, embrasant totalement ce bâtiment de deux étages et faisant trois victimes : deux femmes et un enfant de 12 ans.
Une enquête est en cours pour déterminer l'origine de l'incendie.
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