Vingt-quatre jours, la vérité sur l'affaire Ilan Halimi n'est pas la reconstitution de l'affaire Halimi. Le film retrace lerécit de la douleur d'une mère dont le fils a été enlevé, séquestré, torturé,puis tué par par Youssouf Fofana et ceux que l'on a appelé le "gang des barbares".Mais cette fiction risque de faire bondir au 36 quai des orfèvres. Commecela avait été le cas quand le livre était sorti. Evidemment, pas question decontester l'échec policier, mais un enquêteur de la Crime, regrette, encaricaturant, que sa brigade apparaisse presque plus responsable de la mortd'Ilan Halimi que Fofana et sa bande.La dimension antisémiteLe film accuse aussi les policiers d'être passés à côté de la dimensionantisémite de cette affaire. Mais, plaide un enquêteur, elle n'apparaissait pas alors.En effet, neuf autres personnes, que "le gang des barbares " a tenté d'enlever avant Ilan Halimi n'étaient pas toutes juives. En 2006 d'ailleurs, face à la polémique sur cettedimension antisémite, Nicolas Sarkozy avait reconnu que Fofana et ses coaccusésn'étaient pas des antijuifs militants, mais des antisémites par amalgame,persuadés que les juifs sont tous riches.Le mobile était l'argentLe mobile était l'argent, pasl'idéologie. Le film, selon le réalisateur, promet la vérité sur l'affaireHalimi. Disons plutôt que c'est le film d'une vérité celle, légitime maissubjective, d'une mère qui a perdu son enfant.