Energies : relancer les énergies marines en France ?
Lorsqu'on évoque les énergies propres du futur, on pense à l'éolien, au solaire. Mais la France veut relancer également les énergies marines. Vagues, marées, courants, le réservoir est inépuisable. Dans un instant, l'explorateur Jean-Louis Etienne nous répondra. Mais d'abord, voici l'enquête.
La houle, le vent, la marée, trois énergies reflétant la puissance de la mer. Mais cette énergie pourrait devenir un nouvel or bleu. A Saint-Malo, on l‘exploite depuis 50 ans. En passant sur le barrage de la Rance, on peut voir de gros tourbillons dans l'eau : EDF exploite l'énergie des marées. 30 m plus bas, dans la salle des machines, le responsable nous emmène sous le niveau de la mer, sur une des 24 turbines en maintenance.
Le réservoir se remplit en marée montante. On ferme les vannes, cela crée une différence de niveau. L'eau entraîne cette hélice, qu'on appelle la turbine, qui entraîne un alternateur qui génère du courant électrique.
Ce barrage fournit la consommation d'une ville de 220.000 habitants. Peu de côtes ont un estuaire assez profond pour installer une usine à marée motrice. Le barrage de la Rance a été le seul au monde pendant 45 ans.
Ingénieurs et industriels étudient de nouvelles méthodes. L'énergie marine est un marche en plein essor.
L'espoir, ce sont les hydroliennes. Celle-ci fait 16 m de diamètre. Elle est conçue pour être immergée entre 30 et 50 m de profondeur, dans les puissants courants océaniques. La forme de l‘hydrolienne change selon les projets. Celle-ci ressemble à une éolienne. Elle pivote selon le sens du courant. Elle doit être robuste, car la maintenance est un défi.
Pour la construction, l'exploitation et la maintenance, il faudra affronter le milieu marin. Il peut être hostile, déchaîne, un milieu difficile qu'il faut appréhender.
Le procédé le plus au point, c'est l'éolien off-shore. Dans les 5 ans à venir, 340 éoliennes de 100 m de haut seront installées dans la Manche. De quoi assurer la consommation électrique de 1,5 million de foyers. Parmi les projets, le modèle réduit d'une éolienne flottante, testée en laboratoire. Elle peut être installée au grand large.
On va pas embêter les pêcheurs ni les radars d'aéroport. Au grand large, le vent est plus fort et plus stable.
Bouées qui transforment l'énergie des vagues, usines exploitant les différences de température de l'eau de mer, les projets se multiplient.
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