Pour 58% des Français, le parti de Marine Le Pen représente un danger pour la démocratie
Selon le baromètre annuel Kantar Sofres, la perception du Front national et de sa présidente par les Français est toujours majoritairement négative, malgré ses efforts pour policer son image.
La perception du Front national et de sa présidente Marine Le Pen par les Français est toujours majoritairement négative malgré ses efforts pour policer son image et celle de son parti. C’est ce que révèle mardi 7 mars le baromètre annuel d'image du FN réalisé par KANTAR Sofres – OnePoint pour franceinfo et Le Monde.
Si ce sondage* annuel confirme le fort potentiel du FN et sa place dans le paysage politique, l'adhésion à ses idées et son image séduisent autour d'un tiers des Français depuis plusieurs années maintenant. Car il y a toujours une forme d’hostilité à l’égard du Front national. Elle est illustrée par la hausse continue depuis quatre ans du nombre de Français qui pensent que le parti d’extrême droite représente un danger pour la démocratie, 58% aujourd'hui contre 46% il y a cinq ans.
42% jugent Marine Le Pen capable de rassembler au-delà de son camp
Il semble également toujours compliqué pour le FN d'installer l'idée qu'il a vocation à gouverner et pour Marine Le Pen de convaincre qu'elle peut rassembler au-delà de son camp, avec 42% seulement des personnes interrogées qui le pensent, soit 7 points de moins qu'il y a un an. C’est peut-être une conséquence des élections régionales où en PACA et dans les Hauts de France le FN a démontré sa difficulté à gagner des voix entre les deux tours.
L’autre problème pour Marine Le Pen à 47 jours maintenant de la présidentielle, c'est le rejet massif par les Français d'une des thématiques mise en avant dans cette campagne par le Front national, la sortie de l’euro et le retour au franc. Seulement 22% des Français y sont favorables. Ils étaient un tiers il y a cinq ans. Une mesure qui ne fait pas l'unanimité non plus chez ses sympathisants avec 64% d’opinions favorables.
* Enquête réalisée du 23 au 27 février 2017 en face-à-face au domicile des personnes interrogées, auprès d’un échantillon de 1006 personnes, représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas et stratification par région et catégorie d’agglomération.
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