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Jean-Paul Huchon "n'a pas renoncé à être candidat" aux régionales en Ile-de-France

Le président sortant de la région Ile-de-France s'en prend à Claude Bartolone, qui a annoncé sa candidature mercredi.

Article rédigé par franceinfo
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Le président de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon, et le président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone, le 8 mai 2015 à Paris. (LOIC VENANCE / AFP)

Jean-Paul Huchon ne s'avoue pas vaincu. Pris de court par la déclaration de candidature surprise de Claude Bartolone, mercredi, le président sortant de la région Ile-de-France confie au Monde, lundi 11 mai, qu'il "n'a pas renoncé à être candidat" à un quatrième mandat.

Alors que la plupart des ténors de la région, y compris issus de son propre camp, ont rallié la candidature du président de l'Assemblée nationale, Jean-Paul Huchon explique son refus de rendre les armes par "une forme d'éthique politique". "Ils ne me connaissent pas ! Ils ne savent pas que j’étais un petit garçon batailleur ! Pourquoi croyez-vous que j’aime le rock ? C’est parce que c’est de la musique très forte. Et assez violente. La bluette, ce n’est pas mon style", lâche-t-il.

La Seine-Saint-Denis de Bartolone, "un département qui ne fait pas rêver"

Jean-Paul Huchon, qui "ne voit aucune raison" à la nécessité d'une autre candidature que la sienne et qui vante son "bon bilan", s'en prend allègrement à son rival. "Il est élu de la Seine-Saint-Denis, un département qui ne fait pas vraiment rêver, et, en plus, il veut rester président de l’Assemblée nationale. Comment va-t-il faire pour mener campagne, alors qu’elle va se dérouler en plein vote du budget au Parlement ?" s'interroge-t-il.

Autre cible de choix : Jean-Christophe Cambadélis, accusé par Jean-Paul Huchon d'avoir organisé son éviction. "S’ils voulaient me débrancher, ils n’avaient qu’à m’en parler il y a un an et demi. A l’époque, je n’étais pas sûr de vouloir être de nouveau candidat. Ils ne l’ont pas fait. Ils ont préféré m’assassiner au coin d’un bois en moins de quarante-huit heures", observe-t-il.

Pour calmer les ardeurs de Jean-Paul Huchon et assurer l'unité au sein du PS francilien, François Hollande risque de devoir lui accorder une compensation. Un poste de ministre ou la présidence du Conseil économique, social et environnemental ? Rien n'est arrêté à ce jour.

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